Dès les premières minutes de A singsond and a scrap,
on se demande dans quelle époque on se trouve et surtout
à quel endroit. On pourrait presque penser à la
fin des années soixante au coin du feu à dépeindre
la working class britannique.
Bref, si les fans de la première heure de Chumbawamba
s'attendent au punk de ses débuts ou à la pop de
Tubthumping (énorme tube international de 1997), c'est
raté. Encore une fois, le groupe au nom étrange
livre un album qui vient semer un peu plus la zizanie dans son
épaisse discographie.
Entre folk music et chansons traditionnelles, les anglais sont
ce que l'on pourrait appeler des "storytellers " à
la manière de Belle And Sebastian (William Francis) et
ils le font plutôt bien.
Entièrement acoustiques, les guitares accompagnent les
mélodies simples et efficaces du quatuor qui n'hésite
pas à intégrer accordéons, trompettes et
même cornemuse et se permet même des chansons a capella
(Walking into battle with the lord, Bankrobber, Bella ciao).
Toujours très en phases, les voix se superposent parfaitement
et offrent de belles harmonies mais à force, on peut se
laisser happer par une certaine lassitude et se retrouver à
la limite de l'endormissement, assis sur un rocking chair qui
fait particulièrement bien son travail.
Pour conclure, A singsond and a scrap est un album coloré,
mélodique que l'on peut écouter un soir d'hiver
devant une tasse de thé ou mieux, dans son autoradio vers
la route qui mène aux vacances (attention aux somnolences
tout de même
).
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