Arrivés pendant l'émergence de la french touch
à la fin des années 90, le duo toulousain produit
ce que l'on pourrait appeler un sauvage mix entre rock et dance
music.
Bien entendu, la part belle dans ce mélange revient à
la musique électronique qui parvient à se frayer
un boulevard jonché de beats puissants ( Get ready now)
et de sonorités synthétiques toutes droits sorties
des synthés de New Order (Skin).
A priori, rien de nouveau, les Chemical Brothers étant
les artistes du genre, mais ne vendons pas la peau de ce Schizophonia
avant de l'avoir consommé à sa juste valeur. Il
réside dans cet opus des moments particulièrement
savoureux comme la réunion d'un AC/DC virtuel avec une
boîte à rythmes et un synthé (Bitch) qui voit
se concrétiser le fantasme de certains à savoir
l'impossible pacs entre les rockers australiens et la musique
électronique.
Schizophonia possède aussi son lot de surprises avec notamment
l'apparition de Mark Gardener, ex-Ride, qui amène un accent
british directement puisé dans le New Order de ces dernières
années (Pleasure and pain). Pas encore au sommet, il faudra
attendre le dansant My demons ou un Fucky funky music détonnant
pour commencer à entrevoir un avenir pour cette galette
qui, pour le coup, ne servira pas uniquement à alimenter
le meuble à CDs du salon.
En conclusion, Schizophonia n'est pas la nouvelle bombe électro
rock de cette fin d'année mais il y a largement matière
à faire vibrer tout dance floor qui se respecte.
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