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Dick Rivers.

EMI - Rock n'Roll.

Dick Rivers

  1. Le mauvais joueur
  2. Je vis sur une île
  3. Anna / grammes
  4. La chanson des adieux
  5. Amours et blue jeans
  6. Ode à Dick
  7. Veilleur de vie
  8. Elvis avait l'air d'un ange
  9. Tout se consume (rien ne dure vraiment)
  10. Tu perdras
  11. Ma doudou
  12. ...

Il y a une tendresse particulière qui flotte au dessus de Dick Rivers. On se dit que dans une réalité parfaite il aurait du chanter Coeur de rocker ou On a tous en nous quelque chose de Tennessee, que justice aurait été faite s'il avait rempli les Stades de France et qu'avec lui on aurait peut-être plus rigolé à la fête de mariage en reprenant Rio Grande. Ces titres et tant d'autres qui parlent de l'autre côté de l'Atlantique étaient pour Rivers et personne d'autre.

Autant les deux autres yé-yé (Smet et Moine) peuvent paraître idiots et inadaptés dans les tiags de chanteur made in USA post sixties, autant Dick a quelque chose qui nous oblige à le respecter.

Ce nouvel album, celui du come-back, ressemble à un film en cinémascope où le héros, un cowboy fatigué, dégrossi par des années de vache maigre, se présenterait face à une caméra avec un coucher de soleil en toile de fond. Accompagné de mercenaires venus lui prêter leurs colts sur un 13 coups médiatique, il est et restera jusqu'à la mort l'anti-mode qui fera renaître les rouflaquettes et la banane dans nos coeurs.

L'autocritique et l'analyse que ces jeunes gens de la nouvelle génération de la chanson française (M, Biolay, Mickey 3D ou Miro) font de cette référence un fruit encore vert ou simplement mur pour la récolte des félicitations.

De son vrai nom Hervé Fornéri, par sa voix grave et juste est un vrai puriste qui trouve enfin le holster à sa hauteur. DK est un interprète dont l'instrument old-school vintage vocal sait faire sonner les mots et les guitares dans une actualité immédiate rappelant l'âge d'or du King. Mitch Olivier plus à l'aise depuis quelques temps avec le hip hop réalise un disque à la carte. Le menu est alléchant. Fini Austin pour l'enregistrement ou Nashville mais bonjour gaieté d'ICP sur Bruxelles.

Qui serait capable de chanter Ode à Dick et parler de lui à la troisième personne comme Delon en sachant pertinemment ce qu'il fait. Personne ! Qui pourrait causer d'Elvis sans être ridicule : Dick. Qui saurait poser son organe vocal sur une biguine, Ma doudou, composée par Mathieu Boogaerts sans prendre un coup de bâton sur les doigts : toujours le même.

Mickey 3D a peut être décomplexé de toutes ses tares la baleine Dick comme il avait su le faire avec Jane Birkin. Nous avons devant nous un vrai chanteur populaire qui n'est jamais aussi bon que lorsqu'il interprète des ballades à la fois tristes et émouvantes comme Tout se consume et La Nuit ou je vis sur une île avec des guitares caressées au tesson de bouteille.

L'album cohérent de ce caméléon capable de s'adapter à divers styles prouve que le poids des années est une bénédiction. Il faudra donc avec cet opus, remettre les pendules à l'heure et s'imaginer que le petit niçois devenu grand se porte comme un charme et nous le fait savoir. Dick is back !

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