Avec un nom comme Vetiver on pourrait s'imaginer avoir affaire à une boutique d'huiles essentielles spécialisée dans l'aromathérapie ou encore mieux à un catalogue de vente par correspondance destiné à la ménagère de plus de 50 ans. En fait le Vetiver qui nous intéresse ici est d'abord le projet d'Andy Cabic qui regroupe dans ses rangs des noms illustres de la nouvelle scène folk comme : Colm O'Ciosoig connu pour avoir été le batteur de My Bloody Valentine, Devandra Banhart, Thom Monahan et d'autres musiciens dans une formule interchangeable (Joanna Newsom vient par exemple parfois gratter de sa harpe ou Hope Sandoval proposer sa voix).
Abandonnant le recueil acoustique équilibré proche
de l'univers de Nick Drake du premier opus, Cabic (gendre idéal
loin de l'image néo-hippie) cristallise dans To Find Me
Gone des chansons aux tonalités seventies dans la pure
tradition du Creedence Clearwater Revival dixit You May Be Blue,
des fulgurations pop dans Wont Be Me et des influences traditionnelles
champêtres que la Carter Family n'aurait pas reniée
comme sur I Know No Pardon, sans omettre de semer par ci par là
des attirances tropicales venues du Brésil. Sans dégager
un titre de l'ensemble, ce sont les violons de Jim Gaylord et
le violoncelle d'Alissa Anderson qui émergent assidûment
et permettent aux chansons de prendre de l'ampleur.
Dans la grange de ces bouseux érudits et musicologues
vous retrouverez aussi quelques solos de pedal steel guitares,
un piano de bastringue loquace et quelques voix qui s'enchevêtrent
en choeurs. Vetiver est un groupe barbu, couillu et plein de bons
sentiments rassemblés pour un festin de clochards célestes.
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plus sur Vetiver.
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