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L'image
télépathique c'est ce que l'on a trouvé
pour gonfler le dossier de presse. Le mot en lui même
fait tilt dans la tête. C'est un objet de communication,
un jouet, un ancêtre du téléphone mobile,
tout cela nous plaisait fortement.
Est-ce
que la chanson Universal traveler est la complainte de Air
sur sa vie d'artiste ?
C'est le spleen de Air en voyage en permanence. A force
de sillonner la terre entière, de vivre à
l'étranger, tu finis par analyser ta vie de l'extérieur.
C'est un sentiment hyper traumatisant. Tu n'as plus de maison,
plus de racine. L'impression d'être chez toi dans
un avion est particulièrement dérangeante.
L'équipage devient ta famille, le look des sièges
ton intérieur et la nourriture non réchauffée
un luxe. On est chez nous quand on vole sur Air France !
(rire).
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Talkie
Walkie a sûrement profité de ce jet-lag permanent
?
Oui notamment grâce aux américains, ils ont une vraie
science de la culture pop. Une façon bien à eux
d'enregistrer un album, c'est la raison qui nous a poussée
à demander de l'aide à Nigel Godrich pour la production.
En
parlant de ce peaufinage sonore, d'où proviennent ces sons
de rues dans Alpha, beta gaga ?
D'un café bar juste à coté du Château
Marmont à Los Angeles. Nous sommes allés sur le
toit avec Nigel pour enregistrer le son de Sunset Boulevard.
Une
façon de prolonger le rêve avec des lieux mythiques
?
Tout à fait. Pour avoir de jolies choses sur cet album.
Prendre Michel Colombier pour arranger les cordes c'est aussi
un monument exceptionnel qu'on a réussi à avoir
sur notre disque.
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En
2001, avec 10000 Hz Legend, est ce que l'antenne sur la
pochette n'avait pas capté trop de sons venus de
trop loin ?
Peut être, 10000 Hz était un album expérimental
d'influence américaine, avec notamment les musiciens
de Beck. A cette époque là on était
totalement sous influence US. On a monté quelque
chose d'hétérogène sur ce disque. Tous
les morceaux sont cassés, curieux. C'est un album
de recherche.
Vous
avez raccourci la durée du disque de 60 minutes sur
le précédent à 40 sur le dernier, pourquoi
?
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Une volonté
d'être court et amical musicalement pour faire quelque chose
de puissant émotionnellement. On avait beaucoup de choses
à dire donc on a essayé de les faire passer de la
façon la plus compréhensible possible et la plus
compacte.
On
a beaucoup parlé de vos collaborations aux BO de Sofia
Coppola mais très peu de ce projet avec l'écrivain
Barrico. La raison de ce demi-mutisme est-elle due à la
difficulté de coller une atmosphère sur des mots
plus que sur des images ?
Suite
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