Ma première
expérience de la scène se déroula dans une
chorale. On montait aussi beaucoup de comédies musicales,
environ trois par an au lycée: on a joué Bye Bye
Birdy, South Pacific et Annie Get Your Gun la première
année. J'ai eu ma première expérience sur
scène à ce moment-là, mais ça n'avait
absolument rien à voir avec le rock'n'roll. Ca m'a laissé
une grosse impression. J'avais deux profs super au lycée
: Linda Martin, ma prof de théâtre, et Johan Becker,
ma prof de chant, elle était jeune, mignonne, écoutait
The Police et des trucs comme ça et j'étais amoureux
d'elle. On travaillait surtout a cappella sur des trucs du type
Bartok des 14ème et 15ème siècles. C'était
pas mal, on remportait des récompenses chaque année.
Mes harmonies n'y sont peut-être pas pour rien, les plus
sombres d'entre elles en tout cas.
Peux-tu
nous parler de la génèse de ce nouvel album Degradation
Trip ?
C'est une longue histoire qui a commencé dès 1998,
,j'ai sorti l'album Boggy Depot, puis je suis parti en tournée
solo. En même J'ai également fait la première
partie de Metallica. Environ une semaine après la fin de
cette tournée, j'ai commencé à composer Degradation
trip. Puis j'ai cherché des musiciens pour mon groupe.
On m'avait parlé de Mike Bordin et Robert Trujillo, je
leur ai alors envoyé une démo et nous avons discuté
pas téléphone, je ne les ai pas lâchés.
Ils étaient intéressés de travailler avec
moi et pendant l'été 1999 on a commencé l'enregistrement.
On a fini l'album en 2001.
 |
Comment
s'est passé le travail avec Robert Trujillo et Mike
Bordin comparé à Alice in Chains ?
Ils
sont cools, ce sont de grands musiciens vraiment géniaux.
Ils étaient tous les deux dans le même délire
malsain que moi, et réaliser cet album nous a beaucoup
coûté sur le plan émotionnel. Ce sont
des mecs que j'ai toujours respecté humainement avant
même de jouer avec eux. Je pense que nos chansons
sont vouées à un grand avenir. J'ai envie
de faire d'autres disques avec eux. On remettra sans aucun
doute ça plus tard.
Comment
en es-tu arrivé à Degradation Trip, qui est
très différent de Boggy Depot ?
|
C'était
une époque de ma vie totalement différente. Boggy
Depot était un tournant, j'ai essayé d'aller de
l'avant. Alice In Chains était en stand-by et je n'avais
pas l'impression que ça allait de nouveau avancer alors
j'ai commencé quelque chose d'autre. C'est un très
bon disque et j'en suis fier. Personnellement c'était vraiment
une période assez difficile de ma vie, ne serait-ce que
par le fait d'être mis en avant. Je préfère
jouer de la guitare dans mon coin, rester à l'écart,
faire quelques parties de chant de temps en temps et c'est tout,
je suis un guitariste à la base. J'aime bien chanter, mais
les contraintes liées à la fonction de chanteur,
comme rester devant un micro, sont un peu trop restrictives pour
moi. Cependant, je m'y habitue doucement, j'apprends à
gérer tout ça et je m'éclate bien comme ça.
La différence entre Boggy Depot et Degradation Trip c'est
un peu comme quand tu sautes des classes à l'école.
Pour moi, cette différence est assez comparable à
celle qu'il y a eu entre les albums Facelift et Dirt (Alice In
Chains) en terme d'évolution entre deux albums, mais attention
je ne compare pas du tout ces disques. Je suis content de l'avoir
fait et de l'avoir terminé comme je le voulais. Je suis
heureux d'être chez Roadrunner, j'ai un bon album, un grand
groupe, un super label et on n'est qu'au début de notre
collaboration.
Quels
sont tes objectifs avec de nouveau disque ?
En fait, on va tourner jusqu'à ce que je ne tienne plus
debout (rires). Je veux aller jouer partout où je n'ai
pas pu aller avec Boggy Depot. Je veux aller dans le monde entier,
que cet album aille au bout de son potentiel et je vais y travailler
dur. C'est la chose qui reste à faire après avoir
fait un bon album : le sortir et le jouer pour les gens. C'est
ce que nous faisons actuellement.
As-tu
des projets de tournée en Europe et qu'attends-tu de ton
groupe ?
Suite
|