Y succomber,
pas du tout ! Ce sont des doutes qui naissent et qui restent juste
assez présents pour me remettre en question sans jamais me
freiner ou m'handicaper.
En
studio vous aviez décidé de prendre comme base la
guitare d'Andy Dacoulis et votre voix. Mais finalement vous vous
retrouvez à composer un album où le jazz, la soul,
le zouk viennent apporter une pierre à l'édifice.
Qu'est-ce qui a fait pencher la balance entre le début et
la fin de l'enregistrement ?
La musique tout simplement ! Une fois que j'avais enregistré
la moitié de l'album je me suis rendu compte que j'avais
besoin de plus de diversité musicale. Faire de ce disque
quelque chose de plus riche musicalement sans le surcharger mais
le rendre subtilement plus intéressant.
Vous
aviez toujours cette envie de retourner là d'où
vous venez ! Grâce à Youssou N'Dour vous êtes
parti chanter à Dakar. Est-ce un premier pas pour retrouver
le Rwanda ?
Ce fut un grand moment pour moi ! C'était la première
fois que je chantais en Afrique Noire depuis dix ans. C'était
d'ailleurs la première fois que j'y retournais. J'y
ai été très bien accueilli.
Ce
besoin de toucher à nouveau vos racines doit-il être
plus pris comme une envie nostalgique d'exilé ou de
pardon face à l'atrocité ?
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C'est beaucoup
plus lié à mes souvenirs d'enfance, ceux qui me rappellent
mon Afrique et qui me manquent
Donc beaucoup plus une nostalgie
qu'une idée du pardon.
Beaucoup
de vos chansons traitent du voyage initiatique ?
C'est un vrai thème de société en même
temps ! Beaucoup de gens quittent leur chez eux pour aller trouver
mieux ailleurs. Ce qui a donné ces problèmes d'immigration
et d'identité, partout présents. Ca touche l'actualité
même si les exodes ont toujours existé. J'ai voulu
partir de moi pour toucher quelque chose de plus universel.
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Est-ce
que tout est plus simple lorsque l'on est amoureux ?
Définitivement ! Je ne sais pas à quel point
c'est réellement simple, si ça l'est vraiment
ou si ça paraît simple mais en tous cas je vous
réponds : OUI !
Vous
chantez " Le Bon Dieu est une Femme " mais connaissez-vous
le principe qui déclare que derrière chaque
dictateur se cache une femme ?
Je vous l'accorde mais nous pouvons tout autant dire ça
des hommes bien qui ont existés ou qui existent !
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La
spiritualité qui se dégage de votre disque ne vous
rend-elle pas fataliste ? Comme si l'homme n'avait plus à
se surpasser pour trouver le " bon " et ne devait payer
ses actes que de la main de Dieu ?
Suite
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