Rencontre
impromptue avec Dicko Issa, secrétaire permanent de l'association
Efès qui organise pour la troisième année
consécutive Le Festival du Désert qui se déroulera
du 6 au 8 janvier 2003 en plein Sahara. Comme une idée
d'un nouveau monde ou comment commencer sa nouvelle année
d'une façon romanesque
Qu'est-ce
que le festival du désert ?
Au départ, c'était une suite de rencontres traditionnelles
que les différentes tribus nomades organisaient depuis
la nuit des temps. Par exemple la confédération
Touareg en organisait une juste après l'hivernage. Ils
choisissaient de débattre des différents problèmes
entre les tribus en essayant de trouver des solutions. A partir
de 1993, avec la signature du pacte national entre le gouvernement
du Mali et la rébellion Touareg, des intellectuels et des
artistes touaregs ont créé une association nommée
Efès qui a pour but de développer ces rencontres.
Nous avons maintenant décidé qu'il fallait élargir
le cercle des intervenants. Nous avons eu la chance de rencontrer
le groupe Lo'Jo et les gens de l'association Chalon dans la Rue
et Flux d'Angers qui se sont intéressés au Festival
du Désert. Ils nous ont permis de réaliser la première
édition en 2001. Pour la troisième édition
qui aura lieu du 6 au 8 janvier 2003, nous avons choisi comme
site Essakane qui se trouve à 65 kilomètres au nord-ouest
de Tombouctou.
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Quels
musiciens seront présents ?
En ce qui concerne les artistes africains, nous avons choisi
pour moitié des musiciens qui viennent du Sahara, un
quart du reste de l'Afrique et le quart restant vient d'Europe
ou d'Amérique. Les musiciens africains présents
viennent de pays qui ont une frontière avec le désert,
le Niger, le Tchad, l'Algérie, le Maroc, la Mauritanie,
le Burkina Faso. On a aussi invité de grands artistes
maliens comme Ali Farka Touré, Oumou Sangare, Abbib
Kouyate, pour les artistes européens, il y aura Lo'Jo
bien entendu, Robert Plant avec Justin Adams, Aicha Bint Chighaly... |
Quels
musiciens seront présents ?
En ce qui concerne les artistes africains, nous avons choisi pour
moitié des musiciens qui viennent du Sahara, un quart du
reste de l'Afrique et le quart restant vient d'Europe ou d'Amérique.
Les musiciens africains présents viennent de pays qui ont
une frontière avec le désert, le Niger, le Tchad,
l'Algérie, le Maroc, la Mauritanie, le Burkina Faso. On
a aussi invité de grands artistes maliens comme Ali Farka
Touré, Oumou Sangare, Abbib Kouyate, pour les artistes
européens, il y aura Lo'Jo bien entendu, Robert Plant avec
Justin Adams, Aicha Bint Chighaly...
C'est
une entreprise innovante, recevez-vous des subventions, quels
sont vos partenaires ?
Ce festival sera soutenu par le festival Sfinks d'Anvers en Belgique.
Nous avons de l'aide locale comme le CCF, Centre Culturel Français,
mais aussi des ONG locales qui nous accompagnent financièrement
ou matériellement par le biais de la logistique ainsi que
le ministère de la culture du Mali. Les partenaires européens
et américains nous aident financièrement mais aussi
sur le plan de la formation des techniciens, de plus, ils nous
permettent d'offrir des spectacles dans des conditions modernes
de son et de lumière. Mais le plus important est que ce
festival profite au niveau local permettant aux populations locales
d'avoir des revenus. Qui dit festival, dit rencontres et la population
essentiellement artisane pourra commercer. C'est du moins ce que
nous avons constaté pour les deux éditions précédentes,
c'est très bien qu'il y ait des échanges entre le
Nord et le Sud. Nous invitons d'ailleurs un maximum de français
et notamment d'angevins à venir nous rejoindre.
Que
vous manque-t-il pour continuer à prospérer ?
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