Dezoriental
est avec Lo'Jo ou DuOud, un des groupes qui défie les lois
du mélange de genre. Dezoriental, ou quand le métissage
disparaît au profit d'un esprit réellement créatif.
Rencontre avec les trois têtes pensantes et musicales du groupe.
Pouvez-vous
nous présenter le groupe ?
Abdel
Waeb Sefsaf : Au départ, Dezoriental, c'est trois musiciens,
Jean Luc Frappa à l'accordéon, Alaoua Idir à
l'oud et aux guitares et moi, Abdel au chant. C'est aussi l'envie
de partager des horizons, des influences multiples, le jazz, le
rock, le funk, le musette, le tango
Et dans les influences
au sens culturel du terme, on traverse des régions comme
l'Europe de l'Est, le Maghreb, le Moyen-Orient, l'Inde, le Pakistan,
l'Amérique Latine, un peu de reggae
Enfin, on ne se
limite pas, Dezoriental, c'est une envie de réinventer perpétuellement.
Etes-vous
tous originaires de Saint-Etienne ?
A.W.S
: Oui, on est tous originaires de Saint-Etienne !
Vous
êtes trois, mais il faut ajouter trois autres musiciens.
A.W.S
: C'est ça ! Sur scène, on rajoute un tubiste,
Frédéric Deluc, un percussionniste, Stéphane
Prost et un batteur, Laurent Falso, ils ont aussi participé
à l'enregistrement du disque.
Le
nom Dezoriental a-t-il une signification ?
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A.W.S : Oui,
c'est tout d'abord parce qu'il y a des influences orientales dans
la musique et que cette musique part d'une "désorientation".
On voulait laisser le champ le plus ouvert possible pour une errance
musicale qu'on contrôle le moins possible au moment où
l'on compose. On essaye de ne pas s'enfermer et c'est la raison
pour laquelle ce deuxième album s'appelle Terra Incognita.
Quelle
est justement cette terre inconnue où vous souhaiter emmener
l'auditeur ?
A.W.S
: C'est cette Terre que l'on a l'impression de découvrir
un peu au fur et à mesure de nos compositions. C'est à
la fois un album dédié au "féminin"
au général, cette Terre inconnue que peut représenter
la femme par rapport à l'homme, mais aussi le monde au sens
féminin, la matrice, la fécondité
Cette
Terre inconnue, c'est l'idée qu'il y a toujours quelque part
un espace vierge. Le monde, on n'en a jamais fait le tour, il reste
toujours quelque chose à découvrir.
Il
est effectivement beaucoup question de femmes dans cet album. C'est
un thème très fort.
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