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La paternité est récurrente chez moi car cela me passionne. C'est plus lié au thème de l'enfance qu'au thème de la paternité, au rapport de l'enfant face à son père. Effectivement je suis papa mais je serais le dernier à vouloir injecter mes craintes dans une chanson sur ce sujet. Le Fils d'un Enfant est une sorte de vision cauchemardesque de la paternité mais c'est une façon détournée de parler de l'enfance et du mal que l'on fait en tant qu'adulte à cette période. Cela ne parle pas seulement du fait d'être père aujourd'hui pour Dominique A.

Quant à tes histoires d'amour elles sont toujours très pudiques ?
Je n'ai pas l'impression de tourner autour du pot, mais les choses dites crûment amènent une certaine démagogie dont je me méfie comme la peste.

Donc impossible de te mettre l'étiquette de chanteur engagé ?
C'est pas mon truc. Engagé à quoi ? On s'engage à rien ! Dans ce genre de choses on n'engage que soi même.

D'où te vient l'inspiration pour une chanson comme L'inuktitut ?
Tout simplement de l'envie de faire un peu le con ! Changer de registre et avoir la volonté d'être plus léger en chantant des mots que l'on est sur que personne d'autres ne chante (rire).

L'album ressemble au visuel, c'est à dire que plutôt d'emprunter l'escalier qui mène en haut de la colline, tu prends les chemins de traverse ?

Autant il y a des choses que j'aime bien affronter frontalement, autant j'essaie de faire toujours quelque chose qui tourne. Les chansons pour moi ne doivent pas être figées. Il faut leur faire emprunter des courbes, je ne suis pas partisan des lignes droites. On s'attache d'avantage à un morceau quand il y a des choses un peu biaisées.

Tu sors en deuxième CD sur l'album : Tout n'est plus comme avant, qui est une cartographie musicale de ce que tu fais, mais aussi une éjaculation littéraire ?
Comme tu y vas ! Le premier titre est un cut-up des nouvelles que j'ai reçues, c'était une façon de refermer la boucle autour du projet avec Verticale et les auteurs qui se sont prêtés au jeu. Ejaculation non car cela m'a demandé du temps (rire), c'est pas sorti aussi facilement. Les instrumentaux sur ce second opus sont des trucs isolés que Jean a mixé. Cela sonnait super bien et méritait de figurer sur un disque mais en dehors. Il a réalisé des versions alternatives de ce qu'il souhaitait et on les a sorties avec l'album mais sur un autre CD.

Peux tu nous parler de la maison d'édition Verticale qui t'a accompagnée sur le projet de marier les mots et la musique ?
C'est une idée que j'avais lancée comme ça et que Verticale a adopté tout de suite. Le projet a pris forme très rapidement. A partir du moment où les auteurs que je connaissais, soit personnellement, soit par des livres que j'avais lu, ont répondu favorablement au projet ça été lancé pour qu'aujourd'hui on soit tous contents du résultat.

Te vois-tu sur scène faire une sorte de Bal Littéraire ?
Ce que j'ai déjà fait et que je continuerais c'est de faire quelques lectures mises en musique mais pas plus. Mon centre d'intérêt premier est de chanter.

Est ce qu'à ton avis, comme le petite chien au phonographe dont tu chantes le cardiogramme, la chanson française est malade ?

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