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Tout d'abord, bienvenue à Paris. Pour les lecteurs de Zicline qui n'auraient pas encore eu la chance d'écouter ton premier album (Subject), comment pourrais-tu qualifier ton style de musique ?
En fait, je dirais que c'est un mélange de soul, de jazz et de hip-hop. J'essaye de prendre ces trois éléments et d'en faire des combinaisons afin de créer un type de musique qui peut être écouté en toute occasion.

Quelle est l'origine de ton nom ?
C'est un diminutif d'Andwele, mon vrai prénom. Andwele signifie " Dieu m'a apporté " en swahili.

As-tu été influencé par la musique que tes parents écoutaient durant ton enfance ?
Oui complètement ! J'ai grandi dans le jazz et la soul : Miles Davis, Stevie Wonder bien évidemment, Marvin Gaye…

Lorsque tu étais enfant, tu voulais déjà être chanteur ou musicien ?
Non, lorsque j'étais plus jeune, je ne savais pas exactement ce que je voulais faire. La musique m'intéressait beaucoup et je savais juste que c'était un domaine dans lequel je souhaitais évoluer.

As-tu été influencé par ta famille ?

Oui, complètement. En fait, mon père est la plus belle de mes inspirations. Après son décès, la musique m'a permis de canaliser mes émotions. Petit à petit, elle a commencé à occuper une place majeure dans ma vie.

Comme pas mal d'artistes très talentueux (Eminem, Slum Village ou encore Amp Fiddler), tu es originaire de Detroit. Qu'est-ce qui fait de Detroit un endroit aussi magique ?
Detroit est le berceau de la Motown. Nos parents ont grandi dans un univers où la musique occupait une place très importante. Pas mal de personnes sont venues habiter à Detroit pour la musique. Voir nos parents faire de la musique nous a en quelque sorte influencés. Je pense qu'il y a une sorte d'héritage culturel qui se transmet de génération en génération.

Trouves-tu ton inspiration dans des musiques autres que la black music classique ?
Oui, tout à fait. Je m'inspire de différents styles musicaux. J'écoute énormément de hip-hop mais aussi du rock, de l'easy-listening et j'adore la musique " ethnique ". Détroit étant l'un des berceaux de la house music, j'en écoute pas mal. J'aime quasiment tous les styles de musique. Je pense que la country est la seule musique que je n'arrive pas à apprécier !

Quand on évoque ton nom, tout le monde pense à ton apparition dans le morceau " Tainted " de Slum Village. Comment as-tu rencontré Jay Dee ?

J'ai rencontré Jay Dee et Slum Village à l'époque où je me produisais dans un club de Detroit appelé Café Mahogany. T3 et Baatin venaient souvent et un jour ils ont emmené Jay Dee avec eux. A l'époque, je rappais, le courant passait bien entre nous et rapidement, on a commencé à travailler ensemble. Quand on a fait " Tainted ", c'était vraiment par pur plaisir et on ne pensait vraiment pas que ce morceau aurait un tel succès. Grâce au merveilleux accueil que le public a réservé à cette chanson, j'ai eu l'occasion de faire mon premier album.

Avant de te mettre au chant, tu étais donc un rappeur très performant.

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