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Non. Je n'ai
pas le temps. Je cours après. Je suis auteur-compositeur-interprète,
et maintenant arrangeur et réalisateur. Je trouve déjà
que je n'ai pas le temps d'écrire assez de chansons. Alors
me mettre à plein temps à écrire autre chose,
c'est carrément impossible. Ce n'est pas dans mes préoccupations
du moment. Je vais partir en tournée à partir du 24
septembre, pendant un an, on va jouer à la Cigale du 11 au
22 novembre, pour écrire, il faudrait que je reste chez moi
et ce n'est pas ce qui risque d'arriver dans les prochains mois.
La
scène c'est vraiment quelque chose qui vous tient à
cœur.
Oui. C'est une partie de moi qui sommeille quand j'arrête.
C'est quelque chose d'assez animale, d'ancrée dans la vie.
Ecrire des chansons c'est dans la tête, c'est intellectuel
comme travail, alors que le concert, c'est physique. On met les
pieds dans la vie à fond. J'aime cette humanité, cette
chaleur humaine.
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La
France que vous évoquez, celle des zincs et des PMU,
elle est un petit peu en train de se faire avaler par la France
de la mal-bouffe et de la Playstation…
Je n'en suis pas sûr. Je crois qu'on est beaucoup plus
coriace que ça. Quand on voyage, on s'en rend compte.
De l'extérieur, on voit mieux le pittoresque, nos habitudes.
Le fromage par exemple : c'est de la pourriture raffinée,
typiquement français ! On y est très habitué.
On a l'impression que c'est commun. Mais absolument pas !
On ne se rend pas compte de notre originalité.
Vous
en êtes à 10 ans de carrière solo, quel
regard portez vous sur votre parcours ?
Simplement, beaucoup de choses qui ont changé ma vie.
Que je ne regrette pas évidement.
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Allez-vous
tomber dans la mode qui consiste à sortir un best-of ?
Ca ce sont des trucs très contractuels, je sais qu'il y a
un moment où on me le demandera effectivement, je ne sais
pas quand d'ailleurs. On n'est pas obligé de le faire, mais
c'est bien aussi. Je ne suis pas contre, je sais qu'il m'arrive
d'en acheter… c'est sûr que si on veut aller plus au
fond il faut acheter les disques au fur et à mesure.
En
même temps, votre triple album est une bonne illustration
de tout votre parcours ?
Oui, c'est
vrai, mais c'est le travail de scène que j'ai voulu montrer.
Et puis le disque est cher vu qu'il est triple. On a essayé
de le vendre à un prix raisonnable, mais malgré tout,
vu la consistance, il n'est pas donné…
Comment
expliquez que vous soyez aussi bien vu du grand public que des critiques
? Les payez-vous (rires) ?
Je ne
sais pas. Je pense qu'on ne me voit pas trop. Je n'encombre pas
la vie des gens. Et du coup, je reste supportable.
La discographie
de Thomas Fersen sur Zicline :
- Quatre
(2000).
- Triplex
(2001).
- Pièce
montée des grands jours (2003).
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