Zicline


Jeux

 

 



Quand je commence un album je n'y pense pas. J'attaque et en cours de route j'aime inviter des personnes, mais là outre certains musiciens qui sont venus jouer, comme l'album était assez intimiste, je me suis dis que cela me prendrait plus d'énergie de faire rentrer quelqu'un plutôt que de continuer moi-même.

Not going anywhere a été un tournant dans votre carrière, a-t-il changé votre façon de "ressentir" la musique ou est ce que se sont les gens qui vous ont regardée de manière différente ?
Les gens confondent beaucoup scène française et génération d'artistes. Je ne comprends pas quand je lis des articles que le public de Sanseverino puisse être celui d'Emilie Simon et de Camille. Il y a plein de bons artistes avec un univers très différent qui sont tous mis dans le même panier donc cela a peut être changé dans le sens où je lis tous les jours que je fais partie de la scène française alors que je chante plus que la moitié de mon répertoire en anglais. Avec Not going… ça a peut être modifié la donne. Cela n'a pas été fait en réaction en tout cas. Je pense qu'à chaque nouveau disque il y a un tournant. Après mon premier essai, c'était la fille qui écrivait pour les autres. Le second a été plus axé sur le fait que je tournais avec un groupe. Chaque album est artistiquement différent, la seule chose marquante est que je peux étoffer mon studio d'enregistrement.

Seriez-vous du genre à ne pas vouloir grandir et croire que la musique peut sauver le monde ou alors préférez-vous l'idée qu'elle puisse uniquement l'embellir ?
Hou là ! Je n'ai jamais fait de la musique en pensant qu'elle pouvait sauver le monde, j'ai fait de la musique car elle me sauve moi ! Ca paraît égoïste. Je le fais pour moi au départ, il faut qu'il me plaise avant tout.

Quand on regarde votre carrière avec celle de Benjamin Biolay, on voit que lui s'échappe du registre qui l'a fait connaître alors que vous semblez vouloir creuser cette folk intimiste ?
C'est surtout une question de production. On reconnaît bien son univers mais il a voulu faire un choix d'auditeur. On peut aimer la folk et adorer Queen of The Stone Age ! J'écoutais de la soul, j'étais aussi à une période très portée sur le punk mais actuellement je suis plus branchée sur le rock ou l'électro donc j'imagine que lui aussi a des envies de production très différentes. Je pense que c'est une démarche artistique très prenante. Je sais que demain si j'ai envie de faire un album de rock je ne me poserais pas de question et je le ferais. C'est important de prendre des risques.

D'être presque toujours une exilée et originaire de nulle part comme de partout vous a-t-il apporté quelque chose de plus ?
Ca m'a apporté que je peux me sentir chez moi partout mais je peux aussi me sentir paumée n'importe où ! C'est très facile pour moi d'arriver dans un lieu que je n'ai jamais vu et trouvé un confort, sauf que ce confort peut être très temporaire et que j'ai soudain la bougeotte.

Vous faites-vous violence pour être une insoumise ?
Je ne me fais jamais violence, c'est une question de caractère comme les chiens, vous savez quand ils naissent vous en avez certains qui sont passifs et d'autres actifs. Je n'ai jamais été passive. Même si j'adore au moment de la promo être un vrai bagage comme un robot. Mais je ne suis pas une insoumise car cela voudrait dire que j'ai sous ma main des gens.

Quelle a été votre dernière grosse colère ?
Tout à l'heure ! En fait j'ai fait une grosse connerie et j'ai perdu des chèques ce qui m'a rendu dingue !

Menu

 


Retour au Sommaire - Menu
© Copyright 2005 ZICLINE Contactez-Nous