Non pas du
tout sinon je me serais suicidée depuis bien longtemps,
il y a des chansons qui me ressemblent, des similitudes dans les
histoires mais elles ne sont pas autobiographiques.
L'un
des moments forts est l'hommage fait à Carole Fredericks
(Ce qui nous manque de toi) avec ses ex-compagnons : JJ Goldman
et Michael Jones, quelle est l'histoire de cette chanson ?
En fait Jacques Veneruso l'avait proposé à Jean
Jacques qui lui a dit de m'en parler en disant : " Je pense
que ce serait une bonne chanson pour Laam " et en l'écoutant
j'ai demandé à Jacques s'il croyait que ce serait
possible que tout le monde vienne chanter avec moi. Lui a accepté,
idem pour Michael Jones, il ne manquait plus que Jean Jacques,
le patron.
Je l'ai
appelé et lui ai dit : " Jean Jacques, cette
chanson c'est impossible que nous l'interprétions
sans toi, tu étais très ami avec Carole et
ce serait bien que tu y participes ". Il a accepté.
J'ai été particulièrement touchée
que Jacques ait l'idée d'y mettre la voix de Carole
et en l'entendant chanter dans le studio nous avions l'impression
qu'elle était parmi nous. C'était un moment
très émouvant. C'est un joli cadeau que j'aurais
préféré ne pas mettre dans ce disque
ce qui aurait voulu dire qu'elle était encore parmi
nous, c'est un cadeau hélas triste.
D'où
est venue l'idée d'adapter des paroles en français
sur le thème d'Amicalement Votre avec des churs
grégoriens ?
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Déjà
j'avais eu l'idée il y a très longtemps de ne reprendre
que la musique et en faire autre chose et Géraldine Delacoux
(auteur) et Thierry Gronfier (compositeur qui a aussi fait les
arrangements) travaillaient sur les titres de la chanteuse Nadiya,
et Géraldine m'a apportée cette chanson, mais je
ne voulais pas en faire une de plus sur les enfants, j'ai fait
un beau succès avec Les enfants de l'an 2000, après
celle là j'ai reçu plus de 100 morceaux sur ce thème
et je ne voulais pas retomber dans ce genre d'histoires, mais
c'est vrai qu'en écoutant je n'ai pas pu refuser car elle
me touchait beaucoup. Nous avons mis un an à obtenir les
autorisations et une semaine avant le bouclage de l'album nous
ne les avions pas. Je me suis souvenue que Jane Birkin avait été
mariée avec John Barry, j'ai contacté son manager,
Jane m'a donné le numéro de sa fille Kate Barry,
j'ai discuté avec elle et grâce à un coup
de pouce de la maison d'éditions et de Kate nous avons
pu obtenir l'autorisation de John. Elle peut créer une
petite polémique, certains vont aimer, d'autres pas.
N'était-ce
pas un peu hors norme de sortir un premier single (On pardonne)
où tu commences par parler ?
Oui c'est sûr que nous avons pris un risque mais c'était
important de casser mon image de chanteuse excentrique, il me
fallait une idée originale pour installer cet album. Il
faut savoir prendre des risques dans la vie et je suis très
contente même si toutes les radios n'ont pas suivi. En tout
cas je pense avoir gagné en crédibilité grâce
à ce choix.
Niveau
collaboration tu t'offres un duo avec Lisa Stansfield, était-ce
un vieux rêve qui a enfin abouti ?
Ah oui c'est un très très grand rêve, c'est
une de mes chanteuses préférées, j'ai tous
ses albums, j'adore cette femme, elle a de la classe, c'est une
des plus belles voix au monde. Lisa a vendu 10 millions d'albums,
elle a été numéro 1 partout, ca fait 15 ans
qu'elle est là, vraiment un très grand rêve.
Je suis allée à Londres la rencontrer, elle est
venue en studio à Paris et nous avons enregistré
ce magnifique duo. Elle a une voix splendide, beaucoup de style.
Son dernier album est très bien mais aujourd'hui je trouve
que l'on ne laisse plus de place à la qualité, on
ne prend plus le temps d 'écouter les chansons et quand
Lisa arrive avec un bel album de soul où elle ne montre
pas ses fesses ou son string, ca n'intéresse personne,
voilà le vrai problème mais sa musique est bien
actuelle. Le public préfère voir le slip de Britney
que j'adore aussi, Elle convient moins à notre époque
où tout va vite avec des chansons " kleenex "
que l'on jette alors que Lisa apporte de la qualité.
Ce
duo arrive en suite logique du précédent morceau
Si les femmes menaient le monde, vis à vis de l'orchestration
et des arrangements dans un esprit funky house.
Suite
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