c'est
le lieu où l'on répétait. Haveli, c'est le
nom que porte ce genre de bâtiment en carré avec une
cour intérieure. Les gens venaient s'y mettre à l'abri
pendant la nuit, c'est un ancien caravansérail.
Il
possède un côté plus magique que le studio d'enregistrement.
Le disque a été enregistré dans un studio à
Delhi. Ce n'était pas un studio avec de grosses consoles,
c'était un studio très basique, mais l'atmosphère
était là.
Est-ce
le fait d'être allé là-bas qui a changé
votre musique ou était-ce prémédité
?
C'est un peu les deux à la fois. Disons qu'on a eu l'opportunité
d'aller en Inde pour rencontrer des musiciens, et comme ce sont
d'excellents musiciens, on s'est dit qu'on allait naturellement
enregistrer sur place.
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Les
compositions étaient déjà prêtes
?
Oui, toutes les compositions que j'ai écrites pour
cet album étaient déjà prêtes,
exceptés un morceau traditionnel d'Inde du Sud et une
composition d'un musicien indien que nous avons ajouté
sur place.
La
musique d'Haveli est-elle plus spirituelle que celle des albums
précédents ?
Vous trouvez ? Pour ma part, je ne sais pas. C'est à
l'auditeur de se faire une opinion.
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Il
y a maintenant un flûtiste dans le groupe.
Oui, c'est un musicien français qui est avec nous depuis
deux ans maintenant.
Il
y a également un nouveau joueur de sitar.
Oui, il est également chanteur. Il a habité pendant
dix ans en Inde où il a appris à chanter et à
jouer du sitar traditionnel. C'est vrai que son chant apporte un
plus très intéressant. Peut-être ce côté
spirituel dont vous parliez tout à l'heure.
Quel
genre de leader êtes-vous ?
Disons que je compose tout, les structures des morceaux sont assez
précises, il y a beaucoup de parties écrites, mais
à l'intérieur, il y a une partie d'improvisation.
Chaque musicien a des passages pour lui durant lesquels il peut
s'exprimer en solo. Encore plus sur scène, où c'est
davantage ouvert, ce n'est pas mesuré, il y a plusieurs plages
d'expressions très libres où les personnalités
de chacun ressortent. Les morceaux sont adaptés pour la scène,
ils sont plus extensibles, il y a des passages uniquement avec des
percussions et c'est à chaque fois différent.
Y
a-t-il des musiciens invités pour vos concerts ?
Pour l'instant, rien n'est prévu. On est déjà
six sur scène. Peut-être qu'un ou deux musiciens
indiens pourront se joindre à nous cet été
sur des festivals.
Vous
êtes contrebassiste et l'un des rares à être
leader de votre formation
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Suite
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