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En ce moment, je trippe sur Bob James, j'aime beaucoup tout ce qui vient du Brésil, en classique, je viens de découvrir Stravinsky. J'aime bien le funk à la Earth Wind & Fire, la musique de la fin des années soixante-dix, Mickaël Jackson, Quincy Jones… Pendant mon enfance, j'ai été baigné par la soul black et un peu de musique berbère. Plus tard, j'ai découvert Serge Gainsbourg et Léo Ferré, mais là c'est le rapport au texte qui est hyper important.

"Salam haleikoum" est un cd instrumental même si quelques titres sont chantés…
… on peut dire voyage musical.

Il pourrait y avoir des mots sur ta musique ?
Il y a un titre sur la partie cd-rom, "Sad season" sur lequel je chante. A l'origine, avant de faire de la musique, j'ai commencé par chanter et je toaste toujours dans pas mal de soirées drum'n bass. Là aussi, j'essaie de trouver ma voie avec un côté rap, un côté ragga. Mais je pense qu'il y aura des textes dans le prochain album.

Il y a une partie cd-rom très touffue dans "Salam haleikoum", en es-tu le concepteur ?
On a réfléchi avec Ben et Lulu, le groupe Indélébil. Ce sont eux qui ont fait la charte graphique, mais j'ai fixé l'orientation.

J'avais envie d'incorporer l'histoire du peuple berbère, une carte, pouvoir faire connaissance avec les habitants tout en donnant des informations sur l'artiste. Je voulais aussi faire un travail de simplicité dans la partie vidéo afin que chacun puisse se dire qu'il pouvait en faire autant. Je voulais que tout cela soit teinté de sagesse. L' orient à ce côté très sage où l'on prend son temps, il existe des dictons, il y a un côté soufi dedans (Ndlr : partie mystique de l'islam).

Dans la partie graphique on peut voir un petit homme qui court sans fin dans un cercle. Toi, tu es plutôt marathonien ou sprinter ?
Je travaille plus sur la durée, mais avec des accélérations. Je ne cherche pas à travailler trop vite, par moment, l'idée est spontanée, mais dans cette vitesse, je veux qu'il y ait une durée pour que dans dix ans tu puisses réécouter ma musique et trouver toujours cette identité sonore qui essaie d'être intemporelle. J'aimerais qu'on fasse plus attention aux compositions qu'au côté "c'est un produit". Et pour en revenir au petit homme qui court, il se déplace dans un cercle, ça ne finit donc jamais et en même temps, il y a toujours de l'action.

Tu as participé au dernier disque du batteur Aldo Romano, quels sont tes rapports avec le jazz et les musiques improvisées ?
Bizarrement, pour moi, le jazz n'est pas une musique, c'est un esprit. Sur scène, une certaine partie de la musique peut-être improvisée, c'est pour cela que je joue avec des musiciens. Je tiens à ce que l'on offre une véritable prestation "live" au public, un concert où on peut s'arrêter, repartir sur autre chose qu'on n'aurait pas prévue et qui nous laisse une totale liberté tout en gardant un certain cadre. Je souhaite que le public ait le sentiment d'avoir vécu un moment magique et unique. Pour en revenir à Aldo Romano, je ne le connaissais pas du tout, ni lui, ni sa musique ; c'est en travaillant avec lui que j'ai découvert que c'était une "bête", un personnage plein de sagesse et de calme. J'ai trouvé quelqu'un de très ouvert mais qui savait exactement ce qu'il voulait. Il m'a conseillé sur pas mal de choses, nous avons discuté. J'ai travaillé sur plusieurs titres teintés d'électronique, purement jazz, le tout mixé par le magnifique Teissier du Cros. C'est un superbe album.

Es-tu un artiste engagé ?

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