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Ma mère Violetta est importante pour la nouvelle génération, elle est étudiée dans les universités en Grande Bretagne et en France. C’est un personnage volcanique et passionné avec des choses claires dans sa tête. Quand elle a commencé a étudier la culture populaire et chilienne, elle notait tout. Le peuple chilien, et pas seulement les femmes, ont du respect et de l'admiration pour Violetta, elle est totalement autodidacte et elle est l'un des piliers de la culture latino-américaine. Parler de Violetta, c'est parler de la culture, de l'amour et de la politique.

La musique chilienne a t’elle des caractéristiques et si oui lesquelles (a t’elle des particularité par rapport au reste de la musique latino américaine) ?
Les musiques chiliennes sont issues de l'isolement du Chili par la Cordillère et ça ne ressemble à rien d'autres. On accepte les influences extérieures mais à la base c'est de la musique andalouse. On retrouve des chansons et des musiques écrites par des curées espagnols de l'époque.

Comment va votre ravissante amie chilienne Mariana Montalvo, quelle chanteuse! Pensez-vous à une nouvelle collaboration pour un nouveau spectacle musical avec elle ?
Mariana Montalvo se porte bien, j'étais au vernissage de son mari et au mois d'octobre, on va refaire les spectacles hommages avec quatre femmes chiliennes.

Quels sont les artistes français que vous appréciez ?
Pour les artistes français, il y a notamment le père de la chanson populaire : Brassens. J'ai participé à St-Nazaire à un hommage à Brassens avec des chanteurs belges et suisses où on a chanté l'intégrale de ses chansons. J’aime aussi Francis Lemarque, Edith Piaf, Bach, Mozart, Telephone, Alain Souchon, Julien Clerc...

Cela vous est-il déjà arrivé de regretter, d’une manière ou d’une autre, d’avoir exprimé vos pensées dans vos chansons ?
Exprimer mes pensées, non ! Pas du tout surtout quand on exprime une attitude politique dans la vie. On peut avoir des regrets d'avoir écrit des mauvaises chansons surtout quand on en a écrit plus de 2000.

Quel est votre meilleur souvenir depuis le début de votre carrière ?
Les meilleurs souvenirs sont liés à notre rencontre, mais aussi à ma dernière chanson j'ai répété « La passion selon St Jean » avec un ami acteur, et chanté devant 70 000 personnes à Santiago de Chili dans un hommage à Che Guevara. C’est un superbe souvenir !

Avec la dictature qui régnait dans votre pays vers les années 70, vous saviez sans doute qu’il était risqué d’écrire des textes révolutionnaires. Pourquoi avez-vous couru ce risque ?
La dictature est arrivée en 73, j'ai été arrêté juste après, j'avais des chansons engagés qui circulaient et toutes mes chansons arrivaient dans la clandestinité et on ne peut pas s'empêcher d'exprimer son avis personnel, même si parfois, face à la dictature, l’opinion passe au deuxième plan.

Est-ce toi qui compose toutes ces magnifiques chansons ? Si oui comment fais-tu ?
Je compose toutes mes chansons, je les laisse venir, j'observe et en plus j'ai une base de données importantes de souvenirs et quand un thème m'intéresse comme les enfants , j’y mets du temps et je m'arrête à la 20ème. Il n’y a pas de formule dans la chanson populaire, pour la chanson, les yeux d'une femme, un oiseau qui passe sont mes sources d'inspiration.

Quelles sont les choses qui ont le plus de valeur dans votre vie, ou, selon vous, dans une vie en général ? Les choses qui peuvent nous faire sourire même dans les moments les plus durs ?
Les choses qui ont de la valeur c'est l'humanisme et la justice, l'innocence, la naïveté, l'amour et l'humour tous ces éléments doivent se construire à travers le temps pour construire une personnalité. Mon fils me disait : si la vie est difficile c’est parce qu’il faut toujours payer ! Ecoute mon fils, la vie commence à 50 ans et avant on répète, on se marie, on divorce et on fait des enfants la vie est plus qu'une scène où on répète, on doit chercher la justice et, à un moment donné, on ne pense plus à soi mais aux autres.

Je crois que vous avez déjà fait un disque pour enfants, avez-vous l’intention d’en faire d’autres ?
J'ai fait un disque et je suis en contact avec Naïve pour un disque de berceuses avec différentes voix de mères possibles. Ce sera le 77ème album.

Auriez-vous un conseil à donner à ceux qui sont loin de leurs proches et qui désespèrent de les revoir ?

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