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Tout simplement
par le studio. A quatre dans une petite pièce c'est
le meilleur moyen pour mettre la musique en avant et oublier
notre image personnelle. Le tout est de garder notre indépendance
artistique. Tu dois te dire qu'il n'y a que tes albums qui
resteront dans le futur, c'est ce qui va vieillir et représenter
ton groupe éternellement. Le live c'est bien mais c'est
furtif et aléatoire.
Au
point de prendre vos prestations live comme une contrainte
?
Non, c'est important mais ce n'est pas maîtrisable ;
on le souhaite d'ailleurs. En studio tu maîtrises chaque
fréquence alors que sur scène tu n'as plus ce
filet de protection.
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Vous
fonctionnez en collectif, comment travaillez vous avec ce mot d'ordre
?
Ce n'est pas une contrainte, c'est dur au début de la création
car on doit tous être sur la même longueur d'ondes.
Il y a un souci de compréhension pour aller vers le même
point. Mais dès que ca démarre cela peut aller très
vite.
Pour
votre nouvel album on dit que vous avez intégré certaines
imperfections ou certains " accidents de parcours ", lesquels
par exemple ?
On a tout fait dans notre propre studio qui est en fait notre garage,
sans contrainte de temps ou d'argent cela nous a permis de privilégier
la magie des premières prises. En fait, on a essayé
de désacraliser la prise parfaite ! Avec des techniques non
académiques d'enregistrement. Il y a par exemple un grillon
sur Run, run, run.
Vous
avez aussi intégré des churs sur certaines
chansons, des sons doux et chaleureux, c'était pour contrebalancer
les paroles et la façon brute d'enregistrer ?
Les churs sont ultra traités, sabotés
on ne voulait pas avoir le " chamalow sound ". Pour
la musique dans sa globalité, en règle générale,
on aime bien écrire en même temps les textes et
la musique. On voulait essayer de mettre un déguisement
sur nos chansons, mettre des paroles sombres sur des musiques
gaies. On aime l'idée d'avoir plusieurs niveaux de lecture
pour avoir une richesse dans l'album. |
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A
partir de l'instrumental du milieu du CD puis avec If it's not with
you, on a presque l'impression de partir sur un disque de Soul de
la Motown produit par Quincy Jones.
Cette couleur soul et chaude je la vois partout sur le disque. Il
y a toujours des beats violents ou des cadences perturbatrices.
Pour
éviter d'être conventionnel ?
Pour nous il y avait vraiment un intérêt à faire
ça.
Vous
êtes très forts pour sortir des singles efficaces,
comment faites vous ?
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