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L'équipe que je supporte ? (rires). Je ne sais pas si c'est vraiment mon équipe préférée car je l'ai vu jouer lamentablement l'autre soir mais c'est les Queens Park Rangers (un club de Londres, ndlr). Quand j'étais gamin, mon père avait l'habitude de m'emmener les voir jouer. Tu sais, tu ne peux pas changer d'équipe de football. Tu as une équipe pour le restant de tes jours, c'est comme ça ! Tu fais ton choix avant même d'être assez grand pour choisir.

C'est une question difficile, mais si vous deviez choisir un seul album de votre carrière, lequel prendriez-vous ?
Mon album préféré est Accident on purpose (un des albums solo de Ian). J'ai énormément de plaisir à l'écouter. Il fut écrit à moitié aux Caraïbes et à moitié à New York. Il y a des musiciens fabuleux dessus. Maintenant, en ce qui concerne les albums de Deep Purple, mes deux préférés sont Fireball et Bananas. Mais le meilleur album que je n'ai jamais fait est Accident on purpose. Bien sûr, personne ne le connaît mais je l'adore ! (rires)

Le rock a beaucoup évolué depuis les années 70, et le son d'aujourd'hui est loin de " l'esprit rock " des débuts. Comment percevez-vous le rock aujourd'hui et voyez-vous un groupe capable de suivre le chemin de Deep Purple ?

Je ne suis pas certain de bien comprendre ce qui se passe aujourd'hui dans le rock car les influences sont tellement différentes ! Mais l'histoire ne cesse de changer. Parfois elle a raison, parfois elle a tort ! Le rock, c'est un peu comme une plante. Les racines s'enfoncent dans le sol et l'arbre commence à croître et éventuellement il y a des fruits. Le problème maintenant c'est que, à peine voit-on apparaître les premières pousses vertes qu'on les cueille aussitôt. Bien sûr, cet arbre ne pourra jamais survivre. Je peux vous citer plein d'exemples. Mais je pense qu'un jour ces jeunes musiciens vont trouver un remède contre ce mal. Afin de survivre, ils n'ont qu'à envoyer balader la télévision.

Car quand tu écoutes un disque tu ne regardes pas. C'est toute la différence entre lire un livre et regarder un film. Quand tu lis un livre, ton imagination crée les personnages, tu deviens le réalisateur. Quand tu vas regarder le film, c'est quelqu'un d'autre qui fait ça pour toi. C'est l'effet Harry Potter ! (rires). Mais il y a des jeunes musiciens très talentueux aujourd'hui, et je garde les doigts croisés pour eux !

Dans le même temps, y a-t-il un ou plusieurs groupes d'aujourd'hui susceptibles de vous influencer ?
Quand tu es gosse, que tu as dix ou douze ans, tu as ton préféré. Tout est simple ! Tu as ton animal préféré, ton chien ou ton chat, ton meilleur pote, ton jouet préféré, ton ci et ça préféré… Et, en te séparant de tes parents, tu développes des idées différentes. Tu portes les mêmes fringues, tu écoutes la même musique, tu vas dans les mêmes endroits… C'est très important ! Arriver à se séparer de cette période où tu as tes favoris, pour arriver à avoir une nouvelle identité, pour devenir un adulte. Et tu entres dans tes années de construction, remplies d'influences. Mes influences sont très différentes. Le jeune Elvis Presley fut une grande influence pour moi. Et puis j'ai évolué. J'ai écouté tous les types de musique. Du jazz, du blues, de la soul, du funk, de la folk, de la pop, etc. ! J'ai été influencé par tout ça ! Et puis, j'ai trouvé ma voix et j'ai commencé à me construire. Avec toutes ces choses, c'est comme une fondation à qui j'ai donnée de bonnes choses et des critiques constructives. La musique d'aujourd'hui que j'écoute ne saurait m'influencer. Mes influences sont derrière moi, les Rolling Stones, Nat King Cole, le jeune Elvis, B B King, Chuck Berry … toutes ces bêtes de scène ! Donc rien d'aujourd'hui ne m'influence. Je suis plus inspiré par les évènements politiques actuels, ou les faits sociaux, ou les choses qui me font rire, ou les choses spirituelles. Ces faits sont les meilleures influences de ma vie actuelle…

Votre concert aux Vieilles Charrues l'été dernier fut un énorme succès. Vous êtes à nouveau sur les routes et vous venez nous rendre visite à Paris. Pensez-vous que le public français est différent des autres ? Et si oui, en quoi ?

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