Par qui ? Pour
quoi ? Les gens peuvent penser que je suis possédée
par le diable ou que le soleil brille hors de ma tête, c'est
leur problème. Je fais la musique que j'aime, comme je l'entends.
J'espère que vous l'aimez aussi ! D'ailleurs si vous avez
des idées à me suggérer, je vous écoute.
Avec
Love Trap puis la tournée et la fatigue, aviez-vous peur
d'avoir perdu l'amour de chanter ?
Non ! J'étais juste fatiguée. Si tu es fatigué
tu ne vas pas chanter aussi bien. Les chanteurs ont besoin de
beaucoup de sommeil. " Love trap " n'était
peut-être pas ce à quoi les gens s'attendaient.
Ce n'est sûrement pas un album facile mais c'est un album
issu d'un fabuleux travail. Chaque chanson a son univers propre.
Je suis particulièrement fière d'avoir eu la chance
de travailler avec Tony Allen. Cet homme est une légende
vivante. |
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Que
seriez-vous sans Sam Mills votre producteur ?
Triste et seule ! Mais toujours moi-même.
Votre
rencontre avec Shruti Sadolikar a modifié votre façon
de chanter. Que vous a t'elle appris ?
J'ai appris un peu le hindustani chanté par Shruti Sadolikar
il y a quelques années. Shrutiji m'a aidé à
redécouvrir ma voix. Plus récemment, j'ai étudié
avec Tamil Nadu un gentleman à Thiruviyar, situé dans
le sud de l'Inde et plus traditionnel. Ils ont tous les deux d'énormes
connaissances sur la musique et ils m'ont tous les deux aidés
grâce à leur culture musicale. Avoir des maîtres
qui
t'apprennent à exercer c'est génial.
Avez-vous
lu Sourire de Loup de Zadie Smith ? Son histoire devrait vous faire
penser, par certains aspects, à la votre ?
La chose la plus frappante dans ce livre est l'histoire des deux
garçons asiatiques. Un qui a grandi au Bangladesh et est
devenu un parfait gentleman anglais. Et un qui a grandi à
Londres et est devenu un fanatique musulman. J'aime ce paradoxe
mais personnellement, je trouve qu'être indienne et européenne
me va parfaitement, peut être parce que je suis australienne
(rires). Bien sûr on peut avoir un sentiment de soi perturbé
mais je pense que tout le monde a le sentiment d'origine, pas uniquement
les immigrants. C'est la façon d'être de tous.
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L'Angleterre
est une terre d'accueil qui vous a vu devenir une artiste.
Les récents évènements malheureux ont-ils
changé quelque chose ?
En temps de danger, les gens paraissent tous suspects. C'est
un instinct de préservation mais attention, la vie
continue.
Etes-vous
confiante pour l'avenir ?
Personnellement je pense qu'il faut apprécier le miracle
du moment présent et travailler à un meilleur
futur.
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Susheela Raman
sur Zicline :
- Love trap (2003)
- Music for crocodiles
(2005)
Susheela Raman
en concert
Le site de Susheela
Raman
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