le 23 février à Rennes.
Un beau soleil
entreprenant laissait entrevoir une interview sympathique, ce
fut bien le cas.
Discussion à bâtons rompus autour d'une table avec
Arnaud Ladagnous, le bassiste et parolier et Shirley Marie, la
chanteuse. Mais quelle est donc cette machine magique dont ils
n'ont cessé de parler ?
Depuis
quand existe Shirley M et comment s'est formé le groupe
?
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Arnaud
: La jeunesse remonte à très loin, ce n'était
pas sous ce nom-là, mais Shirley et moi, on se connaît
depuis une dizaine d'années et nous avons joué
ensemble dans de nombreux groupes. Nous avons lancé
le projet Shirley M suite à l'acquisition d'un synthé
qui nous permettait enfin de travailler des arrangements tels
qu'on les avait en tête depuis longtemps. Cela doit
remonter aux années 95-96. Le matériel nous
permettait enfin des orchestrations différentes, plus
évocatrices en nous rapprochant de groupes comme Portishead
ou Massive Attack. J'ai mis les mains dans le cambouis, je
me suis plongé dans la machine, Shirley a immédiatement
adhéré au projet ainsi que Marc (Pétillon),
le guitariste. |
Shirley :
On était passionné de musique et on avait des couleurs
en commun. Ce synthé c'était un outil pour fabriquer
notre musique à trois sans avoir la batterie à aller
chercher, se retrouver dans un local
On voulait pouvoir
composer ensemble, mais sans contrainte, les autres musiciens
viennent juste pour les répétitions.
Arnaud : On
a travaillé sur des tas de pistes pendant deux ans, mais
on avait finalement une idée assez précise de ce
qu'on voulait. L'étape fondatrice a été de
poser un premier album auto-produit, ce fut la première
mouture de Mistify. Puis, on est allé dans une structure
associative qui s'appelle " Le Jardin Moderne " qui
possède un studio d'enregistrement. Beaucoup de groupes
de Rennes sont passés par-là que ce soit du jazz,
du rock, de la chanson française, de la techno
Nous
avons enregistré les neuf titres en cinq jours avec quelques
invités surprises. En fait, il y avait deux types qui jouaient
du djembé entre deux prises et on leur a demandé
de venir jouer sur deux titres.
Shirley :
Le trompettiste était au bar, on lui a aussi demandé
de jouer sur un titre.
Arnaud : Un
batteur est aussi venu ajouter des covers sur quelques titres.
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Le
son du groupe sonne actuel et possède des sonorités
proches de la new-wave des années quatre-vingts.
Arnaud
: Ca fait plusieurs fois qu'on me le dit et je ne pensais
pas que cette couleur était aussi présente.
Mais c'est vrai, mes premiers émois d'adolescent
sont tombés en pleine new-wave, Simple Mind ou Depeche
Mode.
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Shirley :
Moi, pas du tout, c'était les Beatles et le rythm'n blues
! Pour ma part, j'apporte le côté oriental. Marco,
le guitariste, a vraiment une culture de guitare héros,
Santana, Satriani, Deep Purple ; son jeu est très typé
rock'n'roll.
Malgré
les influences qu'apportent chacun, il existe réellement
un son de groupe, comment s'opère la fusion ?
Suite.
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