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Contrairement au premier album qui me ressemblait mais que je n'avais pas bizarrement vu arriver, ce deuxième est très proche de moi. Ce disque est plus basé sur mes textes. Motion, par exemple, est très importante.

On qualifie votre univers d'original ?
C'est un mélange de créativité et de personnalité. Pourquoi j'aime Radiohead par exemple, c'est qu'à la fois ils vont de l'avant dans ce qu'ils font en repoussant toujours leurs limites, mais en même temps ils personnalisent de leurs pattes leur production. Essayer de proposer un nouveau son, de nouvelles harmonies, je sais que c'est hyper difficile mais je pense que c'est encore faisable. Faire en sorte que ce que tu joues et ce que tu chantes ne ressemble à rien d'autre.

Concernant la chanson cachée, est-ce un avenir moins folk qui s'annonce ?
J'ai une culture musicale très folk et c'est encore là que je suis le plus à l'aise, mais en même temps j'ai écouté beaucoup Pink-Floyd, j'ai aussi écouté beaucoup de musiques plus ambitieuses au niveau des arrangements. J'ai envie d'aller vers ça, d'idées plus rock. J'ai envie de faire de tout… (rire)

Vous semblez aimer être entre deux eaux, ni totalement artiste, ni totalement détaché du monde musical ?

Ce n'est pas de la modestie, je ne suis pas quelqu'un de modeste… (rire) C'est la réalité des choses. Il n'y a pas d'artistes dans ma famille, aucun musicien, pas d'écrivain. Ce n'est pas ma culture. En ce sens là j'ai eu la chance de m'imposer tout seul, mais simplement pour moi être artiste ce n'est pas un vrai métier. Ce n'est pas un message qui vient de mes parents, c'est juste un contexte de vie. Par la force des choses je suis encré dans le monde réel de façon imposante. Je ne me sens pas être totalement musicien, j'espère même ne pas l'être.

Est ce une provocation d'être une pièce importante de la chanson branchée et de dire qu'on aime Dalida plutôt que Devendra Banhart ?

J'aime beaucoup Devendra Banhart, son dernier album est super beau. Ce n'est pas une provocation de ma part, c'est la vérité, je suis plein de contradictions culturelles. Ca m'étonne toujours les gens qui sont d'un seul bloc, très cohérents dans leurs choix. J'ai regardé le Bachelor chez moi et franchement j'aimerais bien être ce mec en costar toute la journée qui se fait reluquer par 20 nanas en chaleur. La vérité et le bonheur sont là (rire). Mes goûts sont faits de n'importe quoi. Je suis capable de lire trois livres de science fiction et passer après un bouquin sur un charpentier du XIIème siècle.

Souffrez-vous que votre univers très léché, très stylisé ne se marie pas bien avec les médias actuels ?
On nous a tellement rabâché que le monde musical était à l'agonie, qu'il n'y avait pas de place pour les gens qui voulaient créer en anglais surtout en étant français, on nous a tellement proposé et montré plein de barrières qu'à partir de là quand tu décides de composer puis de rendre public ta musique c'est un vrai parti pris. Si certains médias s'intéressent à moi je suis content mais si les autres ne s'y passionnent pas, j'ai l'impression que c'est normal.

Et si tout s'arrêtait demain, que feriez-vous ?
Je pense que je reprendrais mes études. Tout simplement. Ce qui me permettrait d'avoir beaucoup de temps libre pour faire de la musique chez moi.

Le site de Syd Matters.

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