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Bobby est en effet notre bassiste attitré. Mais Dave a joué un rôle important sur cet album, car il était très souvent en studio avec nous, à travailler sur nos chansons. Il a apporté un solide bagage, très classique, et surtout sur Moses. A la fin de ce titre, on trouve les lignes classiques de la basse de Megadeath. Mais c'était aussi pour le fun, personne n'a jamais eu deux bassistes sur son CD ! Cela apporte en partie au disque son côté différent.

Il y a beaucoup de collaborations sur cet album. Peux-tu nous en dire plus sur ces artistes ?
Pour la plupart, ils viennent de l'underground. Personne ne connaît Eyesburn par exemple, et j'ai trouvé ça sympa de travailler avec eux. Ils font vraiment de la bonne musique mais ne sont pas encore reconnus et c'est donc très excitant pour moi de travailler avec un groupe pas connu. Il y aussi Dimtrijevic, qui est un grand artiste, Asha (Raboin) chante sur Wings, à la fin de l'album, et elle avait déjà chanté sur Tree of Pain, sur le précédent album. Il y a un côté plus hardcore, qui est assuré par mon ami Dani (Marianino) et par Mark, le premier venant de la scène hardcore américaine et le second d'un groupe s'appelant Erata Ex, qui vient de l'underground écossais et qui fait du grindcore. Cette dernière participation apporte un côté encore plus étrange au disque.

Prophecy apparaît comme une véritable évolution pour la manière dont Soulfly fait et ressent la musique, et l'album est différent des 3 autres, créant en ce sens une deuxième vie pour le groupe ?
Je pense qu'effectivement Prophecy est une bonne évolution. Nous n'avons pas perdu l'esprit, nous savons que nous sommes Soulfly. Ma voix est restée assez unique, et la façon dont je fais de la musique reste traditionnelle, au sens où elle reste un mélange. Prophecy est donc une vraie évolution : c'est "nouveau" ! Quand je l'écoute, je me rends compte que je n'avais jamais fait ça auparavant. Je trouve ça vraiment fort, surtout après 20 ans de carrière. C'est dur de trouver de nouvelles choses, mais c'est super! (rires).

Le grand public voit le métal comme la musique d'une communauté très spéciale, tournée vers un message diabolique. Au contraire, Soulfly déconstruit ce cliché. Pourquoi Dieu est-il si important à tes yeux ? Est-ce la source de ta force de création ?
Je veux surtout dire aux gens que je crois en Dieu, mais pas en "leur" Dieu, qui est celui de ceux qui juge les gens sans les connaître. Je veux montrer que je ne suis pas effrayé par la spiritualité, je ne suis pas non plus effrayé par le fait d'accepter autrui, voilà ma conception de Dieu. Je ne suis pas un de ces chrétiens qui tentent de forcer les autres à adhérer à un message. Je ne veux pas faire ça, car je respecte les croyances des autres. De même, à la question "de quelle religion est Dieu", personne ne peut répondre. Je n'en sais rien moi même.

Penses-tu que l'Europe, et particulièrement la France, te comprend mieux ainsi que ton esprit tribal, que le continent américain ?
Oui...je le pense. On peut faire plus de choses ici qu'en Amérique. Mais les USA sont beaucoup plus ouverts d'esprit aujourd'hui qu'ils ne l'étaient il y a quelques années de cela, au début de Soulfly. L'Europe nous a toujours bien accueilli, et jouer à l'Olympia, c'est super! C'est vraiment incroyable ! On a joué aussi au Montreux Jazz Festival, ce qui est complètement fou ! Ce qu'un groupe de métal normal ne peut pas faire, Soulfly le peut. Aux USA, on voit surtout le côté "cool" de ce que Max fait.

Tu viens de Belo Horizonte, tu es un fan de football, et plus particulièrement du club de Cruzeiro. Tu sais donc que nous sommes en période d'Euro, au Portugal. Honnêtement, pour toi, quelle équipe va remporter le trophée ?

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