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Albin
de la Simone et Thierry Stremler, deux artistes qui luttent contre
l'obscurantisme musical actuel. Pendant que l'un tape sur la société
de nos petits vieux, son compagnon de fortune se gausse en disant
" C'est pas moi, c'est lui ".
Pendant que
l'un rit d'une porte au méchant digicode qui ne fonctionne
pas, l'autre s'inquiète de ne pouvoir rentrer. Complices
musicaux et affectifs, en duo, sur un plateau, et en interview croisée
à l'occasion de leur passage en compagnie de Pascal Parizot
et de Julie Delpy pour " La Nouvelle Scène Sur Un Plateau
".
Comme
nous sommes dans une interview croisée, est ce qu'Albin peut
présenter Thierry et vice et versa ?
Thierry : Albin est un très bon musicien qui a beaucoup
de talent, qui est intelligent… "
Albin : C'est tout ce que tu as à dire ? (rire) Thierry
est un chanteur super cultivé. Il connaît tout. Il
peut tout jouer, tout chanter. Il a cet instinct de sortir une guitare
dans une soirée et de pouvoir tout jouer. Ca en fait un compositeur
vachement balaise mais aussi un auteur inspiré. Et pis c'est
un copain. Moi je suis pas un copain à lui mais lui c'est
un copain à moi.
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Alors,
est ce grâce à la formule 'I want you' (chanson
du disque d'Albin) qu' 'Alexandra' (chanson du disque de Thierry)
est sur vos genoux ?
Thierry : Tout à fait ! elle a mis 6 mois à
comprendre mais voilà…
Albin : Par contre, ce qui serait sympa pour elle, c'est que
tu ne fasses pas ce que je raconte dans la chanson, car les
propos du mec sont ignobles.
Est
ce que la formule marche avec toutes les filles ?
Thierry : En ce qui me concerne j'ai remarqué
que les filles aimaient bien les chansons tristes. Quand on
geint dans la vie en tant qu'homme elles n'aiment pas alors
que lorsque l'on geint dans une chanson c'est tout l'inverse.
Quand la douleur est mise en scène d'une façon
artistique elles aiment beaucoup.
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Albin
: Je n'ai pas assez d'expérience de chanteur pour
confirmer ou infirmer tes propos mais curieusement j'ai l'impression
que c'est plus facile de parler de malheur que de bonheur. C'est
vachement dur de faire une chanson où tout va bien.
Thierry : J'ai une chanson où je dis que tout
va bien mais aussitôt j'envisage le moment où tout
ira mal.
Albin : Laquelle ?
Thierry : 'Tout ce qui me vient de toi'.
Albin : Oh non ! Excuse-moi de te couper mais pour le
coup c'est le sujet que je traite le plus dans mon disque ;
c'est de se dire avec lucidité que tout ce qui va bien
dans le couple peut aller mal demain. Je suis convaincu qu'un
couple ne peut plus exister toute une vie. C'est plus être
réaliste que de chanter des chansons tristes.
Thierry : Nous faisons donc de la chanson réaliste
(rire) |
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"
Merci pour l'enquête " est plus ouvertement méchant
que l'album d'Albin ?
Suite
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