L'histoire est
drôle. J'ai rencontré une fille anglaise qui s'appelait
Eléonore, je suis tombé immédiatement sous
son charme et le soir même je rentrais chez moi pour lui composer
cette chanson avec des accords monumentaux, pour sonner pop anglaise.
Maintenant si je te dis qu'Eléonore est passée dans
Nice-People tu vas te foutre de ma gueule (rire).
L'album
vient d'être réédité, que s'est-il passé
à la première sortie ?
La première fois qu'il est sorti, il s'est écoulé
à 1500 exemplaires ce qui est énorme pour un album
auto-produit. Après effectivement, j'ai eu beaucoup de contacts
qui ne se sont pas concrétisés mais ce que l'on m'a
donné m'a surtout permis de trouver la force d'en faire un
second.
 |
Qu'est
ce que les maisons de disques te proposaient ?
Pour résumer il fallait être formaté.
Le monde de la musique et des majors est un vrai univers de
dingues. Je ne suis pas prêt à faire de concessions
: le but du jeu pour moi n'est pas d'être propre et
joli. Je crois faire peur à toutes ces boites de musiques.
Les gars de ces boites me regardaient comme un être
"zarbi".
La
chanson Comme un papillon pourrait s'appliquer au destin éphémère
d'un chanteur ?
La vie éphémère d'un chanteur ou d'un
amoureux. Les choses belles doivent se vivre de façon
condensée, rapide.
|
Ce
qui est encore plus étonnant dans ton album, c'est que tu
es un autodidacte mais qu'à l'écoute tout est cadré,
millimétré, voir parfait ?
Je veux rester maître de mon destin et faire moi-même
mes disques. Mon problème n'est pas de savoir si je fais
la meilleure musique du monde, mon truc c'est d'en faire. Je vais
aller enregistrer le prochain comme un grand, avec mes moyens. Ceux
de la petite maison de disques qui m'a proposé de me signer.
Tes
influences musicales sont anglo-saxonnes et pourtant tu chantes
en français ?
Au début c'était très dur mais aujourd'hui
j'adore. Je m'amuse à écrire mes textes. Je n'en écris
pas beaucoup mais c'est un pied total. J'aime l'idée de donner
ce qui va suivre et penser que ce que je construis dans ma tête
va passer auprès des gens.
Vis-tu
de ta musique ?
Non. Il y a eu des moments où j'ai bien rigolé, notamment
lorsque la FNAC m'a acheté 700 disques à 10 euros.
Quand tu vis avec trois francs six sous ça fait du bien mais
c'est pas quelque chose qui t'arrive tous les jours. Aujourd'hui
je vivote. J'aimerais vendre plus d'albums et surtout faire plus
de dates de concerts.
Menu
|