Je ne
te cache pas qu'en apprenant la nouvelle une petite peur c'est
installée car dans un premier temps cela faisait 8
ou 9mois que l'on n'avait pas joué dû à
la préparation du nouvel album. Puis il fallait dans
un second temps absolument jouer des nouveaux morceaux. Donc
le challenge était difficile à relever, mais
après concertation on c'est dit :" Allons-y, on
n'a rien à perdre et tout à gagner". La
surprise fût de taille puisque l'échange tant
attendu entre le publique et notre musique c'est naturellement
établi dés le premier morceau.
En ce
qui concerne les conditions, elles sont idéales pour
faire un concert, le staff technique est professionnel et
sympathique ainsi que l'accueil, assuré par Sriracha
Sauce. Dans des conditions pareils il est sûr que l'on
y prend goût.
 |
Watcha,
parlons en, puisque Fred et Pendule ont mixé votre
nouvel album. Comment s'est déroulé l'enregistrement
de cet album ? Dans quel studio étiez-vous ? Avez-vous
des invités sur cet album ?
On avait dans l'optique de faire un album avec des gens
proches de nous afin d'avoir un bon feeling entre nous
ainsi que de bonnes conditions d'enregistrement.
Nous sommes allés voir du coté de Salernes
(83) chez notre ami Serge Begnis au studio Up Date situé
en plein cœur de la campagne Varroise pour les prises
instrumentales. |
Les voix
ont été réalisé dans notre local
de répétition par notre sonorisateur live :
Christophe Pouligner. Le tout mixé par Fred et Pandule
de Watcha au studio Very Wise à Paris. Tout ces choix
se sont présentés naturellement et comme on
l'avait prévu à part quelques ennuies techniques,
tout s'est déroulé dans la sérénité.
Pour répondre à la question des invités,
effectivement il y en a quelques uns. Nous avons composé
un morceau prévu à cet effet, cette fameuse
compo regroupe 7 rappeurs plus Candice de ETHS, tout ça
donne un étrange mélange mais on vous laisse
le privilège de le découvrir en achetant l'album
Data Error.
Les
titres comme Nega, Hardcore Gamer ou encore R.E.AC semblent
montrer que votre énergie est de mieux en mieux canalisées,
Il semble que vous ayez gagné en maturité ?
| Nous
avons comme tous les groupes évolués, mais
je pense que nous sommes au tournant de notre carrière
et j'espère que ca ne sera pas le dernier, on a
encore beaucoup de choses à prouver, à explorer
et de gens à rencontrer. Il est dur d'être
objectif sur ta musique, il faut tout le temps se remettre
en question pour sortir le meilleur de toi même
afin de contenter le reste du groupe ; ce qui n'est pas
toujours facile. Le plus dur dans la pratique de l'enregistrement
c'est de transcrire l'énergie, l'ambiance que le
groupe s'est fixé à la composition de ses
morceaux. Par exemple pour Nega, il fallait que l'on ressente
l'ambiance d'une ville sale aux portes de l'apocalypse
ou encore sur HC Gamer, l'ambiance était plus technologique
tout en se posant la question : Quel effet peut avoir
la technologie sur le corps humain ? |
|
Ne
pensez-vous pas que le rock marseillais a eu du mal à
percer et à se dévoiler au grand public à
cause de la surmédiatisation du rap de la cité
phocéenne ? Pensez-vous qu'il existe bel et bien une
culture rock à Marseille ?
Le rock à Marseille a toujours existé. Mais
il est vrai que la vague rap la un peu effacé du grand
public ce qui n'a pas empêché le milieu rock
de subsister. Toujours en étant en marge du courant
international, (c'est peut être pour cela que le rock
made in Marseille ressort à peine maintenant). Marseille
et ses groupes de métal restent loin de la capital
et malheureusement tout ce joue là-bas. Depuis plusieurs
années des collectifs se sont formés et ont
aidé au développement de la scène régionale
et nationale mais ça n'a pas été facile
parce que les salles de concerts préféraient
pour des questions d'argent programmer du rap ou du reggae,
sans laisser une chance au métal, alors après
insistance, les groupes, les collectifs et le public se faisant
demandeur de ce style, ont réussi petit à petit
à programmer des concerts. La "guerre" n'a
pas été gagnée mais nous travaillons
cette question par le biais de projets ventant la scène
métal Marseillaise (marque de fringue, fanzines, DVD,
etc...).
L'appellation
de " porte-parole du métal marseillais "
vous conviendrait-elle ?
