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Son prochain disque compact, le premier enregistré en soliste sortira au printemps prochain chez Naïve, après deux CD en trio, le dernier l'an dernier avec le batteur Tony Rabeson et le contrebassiste Clovis Nicolas, «je joue en alternance avec Clovis et avec Rémi Vignolo, lorsqu'il part comme récemment à New-York, l'important pour nous est de conserver cette complicité et cette amitié dans la durée, ce qui constitue vraiment des points de repère»,explique Baptiste Trotignon, 28 ans, 1er prix international de piano jazz Martial Solal, créé par l'un des plus grands jazzmen français des dernières années.

Né en région parisienne en 1974, Baptiste Trotignon a connu trois autres régions de France avant de devenir musicien de jazz à Paris et de faire ses premières tournées à l¹étranger, aux USA notamment en 2001 : «J'ai débuté au piano vers 5/6 ans, papa était pianiste à ses heures, il jouait du Bach et du Brahms le soir à la maison, près de Doué-la-Fontaine (Maine-et-Loire). Ce n'est que vers 7 ou 8 ans que j'ai pris des cours en arrivant dans la Drôme, à Roman-sur-Isère, avec une pianiste un peu âgée qui a su m'apprendre des rudiments sans me dégoûter de l'instrument, ce qui arrive trop souvent, et aussi qui m'a laissé lire et jouer des partitions que je n'aurais jamais dû déchiffrer à ce stade !

J'avais des facilités de lecture et ça m'a donné des ouvertures sur Chopin, Ravel, Moussorgski, des choses trop riches mais qui m'ont poussé à aller plus loin» !

En 1987, à Nantes, d'autres rencontres avec Jacques Delannoy (Conservatoire National de Région), puis avec Claudine Mellon (Ecole Nationale de Musique de Gennevilliers en région parisienne) remettent «un peu d'ordre» dans le jeu encore classique du jeune artiste : «c'est à Nantes que j'ai ouvert le grand livre du jazz, avec des concerts donnés les week-ends avec des copains d¹alors, Geoffroy Tamisier, Alban Darche, aujourd'hui plus connus dans l¹hexagone du jazz, c¹est en fin de 1ere que j'ai décidé de devenir musicien à temps plein», poursuit Baptiste Trotignon.

C'est le temps de l'imprégnation, il écoute tout ce qui lui tombe sous le laser, de Bud Powell à Horace Silver, Chick Corea, qu'il a croisé depuis au Festival de jazz de Marciac l'été dernier, sur les mêmes scènes !

1996 sera l'année de sa «montée» à Paris, pour devenir plus autonome et surtout pour baigner davantage dans le milieu du jazz parisien, «pour entendre jouer en vrai, rencontrer pour de bon ceux qui me semblaient les meilleurs, le trompettiste breton Eric Le Lann, pour qui j¹ai ensuite enseigné un peu à Rennes, dans son école, le jazzman François Théberge, avec qui j'ai pris des cours, le regretté contrebassiste Jean-François Jenny-Clark avec qui j'ai eu la chance de jouer ! La 2e année s'est passée à sortir dans les clubs parisiens, les Lombards, le Petit Opportun, rencontrer d'autres jeunes musiciens comme le contrebassiste Clovis Nicolas, le batteur Tony Rabeson, le pianiste Jean-Michel Pilc aussi» !

Django d'Or lorsque sort son premier CD «Fluide», Prix de l'Académie du Jazz Django Reinhardt, boulimique de boeufs, de jams-sessions, de rencontres musicales en premiers engagements avec le Quartet Moutin - «une histoire qui dure» - le jeune Trotignon a aimé le Prix Solal comme un challenge : «à la fin il y a une finale, un match, le jury est là, c'est étrange ! Ce n'est pas être meilleur que les autres, mais donner le meilleur de soi-même, en sortant le meilleur plat, comme en cuisine ! J'aime bien la cuisine pour ça, au sein d'un groupe, c'est la façon dont la sauce prend qui va faire la différence, il faut que l'énergie circule entre les musiciens, qu'ils soient sincères, et le reste suit» !

Photos avec Tony Rabeson ( batt), Rémi Vignolo ( ctbsse) à Trélazé fin 2002.

 


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