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Non,
car on a toujours fait ça. Jusqu'ici cela ne nous a jamais
desservi. Vu qu'on était cinq aux chants et une seule
guitare, on a toujours cherché à faire des styles
musicaux différents. En fait, au début, c'est
venu naturellement et comme on trouvait ça génial,
on a continué avec cet objectif. Il y a des genres qu'on
a revisités
mais on en a encore à explorer,
des petits projets bien trash ! |
A
force de chanter nos petits travers, il n'y a jamais personne qui
vous a demandé pour qui vous vous preniez ?
Il ne me semble pas. On nous reproche parfois certaines choses qui
sont jugées scandaleuses ou déplacées. Par
exemple, certaines personnes disent que rire du petit Gregory ce
n'est pas drôle. C'est tout un débat. En même
temps, est ce que ces fameuses personnes qui s'offusquent qu'on
puisse rire du petit Gregory s'offusquent-elles aussi de la faim
dans le monde ? On parle de 1961 et personne ne nous pose de question
sur cette phrase qui se trouve dans la même chanson !
Pourquoi
à votre avis ?
Pourquoi on parle de 61 et de Brahim dans " Plouf " ?
C'est juste le truc de se dire que ce serait bien qu'on ne l'oublie
pas. Et même si cela ne procure pas un rire extraordinaire,
ça crée une interrogation pour ceux qui ne savent
pas. Et l'espoir que dans un groupe de quatre personnes, si l'un
ne sait pas, il sera mis au courant par les autres. Que cela se
diffuse. On n'est pas toujours à l'affût de ce qu'il
faut savoir.
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La
théâtralisation de vos spectacles nécessite
beaucoup de répétitions, comment travaillez-vous
pour préparer la scène ?
C'est beaucoup de travail certes, mais à la base nous
avons tous fait une école de comédien. C'est notre
métier de base et la musique est venue après comme
ça. On écrit d'abord les chansons, soit séparément,
soit en groupe, c'est selon. Quand elles nous plaisent, on commence
le travail de mise en scène. |
Vous
vous êtes retrouvés en compagnie de nombreux groupes
rock en mobilisation contre l'intervention en Irak, au Zénith
de Paris. C'était à votre avis un acte désespéré
ou sentiez-vous un réel espoir ?
Si tu
posais la question à chacun d'entre nous, tu aurais une réponse
différente ! Déjà en y allant, j'avais des
doutes sur l'efficacité de la chose, on a accepté
quand même pour l'idée et pour voir comment c'était
le Zénith (rire). Ce n'est pas une salle qu'on ferait d'une
façon spontanée. C'est ça plus d'autres choses
qui font qu'on a un minimum de conscience dans quelques pays en
Europe où il y a une réticence aux méthodes
politiques internationales utilisées par le gouvernement
américain. Je ne dirais pas un coup d'épée
dans l'eau
mais pas loin. Un coup de katana en fait.
Le
meilleur catalyseur pour attirer les gens vers les Wriggles c'est
un bon concert qui amène vers votre album ou l'inverse ?
Jusqu'ici on s'est fait connaître grâce à la
scène. J'espère que le directeur de ma maison de disque
ne lira jamais ça. Mais on sait que des gens qui achetaient
le disque d'abord ne venaient pas sur scène alors qu'inversement,
les gens qui venaient sur scène achetaient le disque après
et l'on avait jamais aucun problème de retour de marchandise
(rire). Jamais eu de retour, jamais de plainte au service client.
L'inverse est possible. Ce que nous voulons, c'est que les gens
ne se forgent pas de réticence sur les à priori que
peut dégager ce qu'on fait.
"On
se la pète grave, grave, grave" qui parle de la réussite
d'un groupe, c'est pour préparer l'avenir du groupe ?
Cela voudrait dire qu'on prépare cela depuis au moins deux
ans.
Si
demain on vous propose une exposition médiatique féroce
avec comme point culminant une émission spéciale Wriggles
présentée par Michel Drucker ou un bon concert dans
un théâtre municipal, vous choisissez quoi ?
Suite
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