Pour une surprise, en voici une de taille. Après avoir
sorti il y a environ un an et demi un album de standards du blues
et tourné à travers toute l'Europe pour le promouvoir,
cet authentique bluesman dont la carrière s'étend
sur plus de 30 ans, et avec près de 50 albums derrière
lui, Taj Mahal nous prend complètement à contre-pied.
Peut-être conquis par le travail accompli par Ry Cooder
et Ali Farkou Touré, il y a maintenant 2 ans, et qui a
été gratifié d'un Grammy Award, il s'est
senti le besoin lui aussi, plus que tout autre de par ses origines,
de
faire le chemin inverse musicalement.
Le mélange, à priori détonnant entre des
musiciens maliens (dont le représentant principal est un
célèbre joueur de Kora: Toumani Diabate) et des
joueurs de blues déroute au début mais tout le monde
admet la filiation qui existe entre cette musique de l'Afrique
de l'ouest et le blues.
Il est vrai que sur certains morceaux tels que Atlanta kaira
et Ol' Georgie Buck l'osmose est parfaite.
Une oeuvre particulière de cet artiste qui pour surprenante
qu'elle soit n'en mérite pas moins d'être écoutée.
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