Cali, 12/01/2006, Aéronef Lille.
Mylène Caliciuri et Bruno Farmer débutent
leur tournée respective presque le même jour. Kif
en même temps, dossards de performer toutes catégories
sur le dos, le pied sur la ligne de départ, prêt
à gicler des starting-block. Tout un programme. Dans le
coin gauche du ring, la challenger : 13 concerts montés
à grands coups de battage média-gothique sur une
scène parisienne dantesque où les personnages ressemblent
à des playmobils derrière une cascade deau,
bref : un décor à la Robert Hossein pour un trop
plein de vide artistique. Dans le coin droit : une multitude de
dates partout où les curs battent en sa faveur, Paname,
province même combat. Du bonheur, que du plaisir. De la
testostérone dindigène, du roots en boite,
du vrai, de lauthentique.
A votre avis, qui ai-je bien pu choisir de voir
et laquelle je me suis empressé déviter ?
Question stupide mes amis ! Cali cest comme Lagardère,
quand on ne vient pas à lui, il vient à nous, il
ne devient pas le bossu de la notoriété. Droit et
fier comme toujours sauf en position crapaud. Le garçon
na pas changé comme monsieur Julio. Il est toujours
le même. Cela en devient dérangeant. On aimerait
pouvoir le haïr mais cest impossible.
Alors après, rentrer dans les détails
du concert ce serait dévoilé à ceux qui ne
lont pas encore vu les partis pris, les prises de risque
et la beauté de lestocade. Je ne le ferais pas. Je
ne donnerais que quelques bouts du fil dAriane qui vous
amèneront à aller le voir physiquement car cest
bien là quil donne lénergie et le courage
de croire encore à la musique princière. Tout ce
qu'il est possible de dire, cest quil fait mouche,
simplement car il a su gardé, à mon sens, la dream-team
de la tournée précédente, notamment le guitariste
des Clash alias Hugues Baretge (ceux qui me suivent savent assurément
que je ne me trompe pas de nom), la merveilleuse Aude Massat qui
ferait pleurer un impassible en quelques notes dalto, le
fougueux Julien Lebart, quant aux autres tous au diapason des
premiers nommés, jai quelque peu oublié leurs
noms mais ils nen restent pas moins essentiel à la
« grandiosité » du spectacle.
Les cuivres rehaussent encore une vue densemble
déjà bien haute. Les effets de lumière méritent
un oscar, un césar, une médaille de sobriété
sous un panache déclair. De plus démarrer
un concert par « Je te souhaite à mon pire ennemi
» cest le fin du fin ! Logre qui avale la belette
rousse de Paris-Bercy. A noter également quil y a
eu hier soir un effet spécial dantesque sous forme de douche
de bière purificatrice qui renvoit E.T à sa maison.
A la fin nous étions déjà
tous daccord pour dire que le bonheur cétait
lorsque ce monsieur se présentait à nous sur les
planches dici ou dailleurs, maintenant on peut affirmer
sans risque que lon sait qui se soucie de ça, quon
ne vivra pas sans lui, quil est le vrai père de milliers
de jeunes filles et quil na absolument rien dun
menteur. Lamour XXL ne viendra pas de Marie-Hélène
Gauthier, le libertaire aura donc eu raison de la libertine. K.O
au premier round.
Pierre.
|