Dour Festival 2005.
Encore une édition du Dour
Festival, une de plus, comme si ce rendez-vous devenait de plus
en plus culte. Possible, car Dour est au carrefour de l'Europe
: on y croise des belges et des français, bien sûr,
mais aussi des allemands, des néerlandais ainsi que des
festivaliers venus d'Europe de l'Est. L'affiche est atypique,
et ne va pas chercher les grands artistes trop chers. Aucun groupe
ne perçoit plus de 20 000 euros. Et ça marche !
Le festival affiche complet, le camping est débordé.
Bref ! l'organisation est sous l'eau. Mais elle ne désespère
pas et relève ses manches afin de rendre le séjour
de tout le monde le plus agréable possible. Journalistes
ou festivaliers, tous garderont un bon souvenir de cette édition,
comme des précédentes d'ailleurs !
Jeudi 14 juillet.
En ce jour de fête nationale, Zicline déserte
la capitale et fuit en Belgique pour rejoindre Dour et son festival.
C'est avec grand plaisir que nous nous retrouvons de l'autre côté
de la frontière car 4 jours de musique nous attendent,
et il y a du monde, sur scène comme devant. Déjà
25 000 festivaliers pour un premier jour !
La journée commence fort logiquement avec
de nombreux petits groupes venus parfois pour la première
fois : c'est le cas des belges de Nëhal, et leur rock bien
lourd. On peut aussi croiser d'autres formations telles que Amen
Ra, dont la particularité première est d'avoir un
frontman qui ne cesse de tourner le dos au public, Sleppy Lili,
un duo féminin assez énergique mais un peu trop
répétitif, Sport Doen, qui crie sa haine du sport
(vu la barrique du chanteur, c'est clair qu'ils ne doivent pas
en faire beaucoup), Blutch ou encore les excellents Waldorf, et
leur rock captivant et d'une grande maturité. Les moins
" électriques " se seront tournés vers
les prestations de Nathalie M. King ou de Catherine Feeny qui
s'impose comme une véritable Norah Jones à la guitare.
Mais la première sensation de la journée,
c'est sans aucun doute le concert de Nashville Pussy, que
beaucoup attendaient. Malgré des problèmes techniques
qui ont retardés le show et qui ont perdurés pendant,
les gars et les filles du Tennessee ont livré un son toujours
aussi accrocheur et dynamitant, à l'image d'un Strutin'
Cock magistral. Du vrai rock'n'roll, dont ils gardent le secret
et
la maîtrise. Rien ne peut les égaler.
Une fois le show fini, on a juste le temps d'aller
faire un tour du côté de la Last Arena (la scène
principale) voir TTC. Rien à redire : ils ont "
mis le feu ", comme disent les journaux locaux. Leur rap
décalé et provocateur a visiblement trouvé
son public, aussi attentif que survolté. Il fait déjà
assez chaud mais qu'importe, TTC en a remis une couche. Pour le
plaisir des festivaliers !
Puis c'est au tour de Luke de faire feu
sur la grande scène, armé de ses grands titres tels
que Soledad. Comme à son habitude, le groupe s'est montré
très à son aise face à une armada de fans
venus les acclamer.
La nuit commence à pointer son nez lorsque
Slam Live pénètre sur scène, ce qui
annonce l'ouverture d'un autre festival, celui des Dj's. Nombreux
se succéderont, certains capteront davantage l'attention
des spectateurs : Elisa do Brasil, The Herbaliser ou encore le
réputé Felix da Housecat.
A l'écart de cette affiche électronique,
un groupe de jazz norvégien nommé Jaga Jazzist
tire son épingle du jeu en proposant un set de jazz énergique
qui a pour effet de réveiller les endormis ! Ce véritable
" buf " se construit autour d'un métissage
entre jazz, rock, métal, électro, mélangeant
trompette, voix, batterie, clavier, guitare, tuba, contrebasse,
saxophone mais aussi un xylophone ! Une belle découverte,
même si ce groupe n'en est pas à ses débuts.
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