Dour Festival 2005.
Samedi 16 juillet.
En ce premier jour du week-end, Dour propose une
affiche encore plus alléchante que les jours précédents.
Deux jours qui s'annoncent éclectiques, à commencer
par les premiers groupes sur scène en ce début d'après
midi : du rap avec P50, du métal hardcore avec Deadsoil
ou encore Born from Pain, mais aussi de l'électro-punk
avec les excellents Zea découverts au Furia il y a peu.
Sans oublier les rockeurs de Seasick et Help She Can't Swin, programmés
sur la grande scène.
La première sensation de la journée
fait son apparition sur la Last Arena : à 17h, c'est en
effet au tour des marseillais de ETHS de propager son métal
à chant féminin très lourd et très
prenant. Un vrai spectacle où originalité et talent
sont mêlés. Nous le savions, donc nous ne sommes
pas déçus !
Puis c'est au tour de Mass Hysteria de
faire son entrée. Fort de son excellente prestation des
Solidays, on attendait les Mass comme le messie. Mais Mouss arriva
avec une béquille, nous expliqua qu'il avait failli annuler
mais que finalement il jouait contre l'avis de son médecin.
Heureusement, car cela nous a permis de connaître presque
une heure de bonheur, même si Mouss était un peu
statique, mais nous ne pouvions pas lui en vouloir ! Au contraire,
il s'est bien débattu et a fait beaucoup d'efforts ! Merci
à lui, merci à eux.
On quitte alors la grande scène en courant
pour aller voir Napalm Death qui se produit sous la Popbitch
Tent. Le son déjà violent est réglé
trop fort ce qui fait qu'il est insupportable pour les oreilles
de rester très longtemps. Dommage, car Napalm Death en
valait vraiment la peine.
De toute façon, on ne peut pas rester car
Mickey 3d commence son show. Toujours pareil, toujours
aussi statique, il ne faut pas être comateux car sinon c'est
la mort assurée. Et puis Mickael Furnon balance comme toujours
son discours sur les associations et contre Bush, Chirac et compagnie.
A force, ça devient très chiant, donc on ne reste
pas.
On retourne alors sous la Popbitch avec un peu
d'avance pour voir La Phaze en attendant la prestation
du Saïan Supa Crew, qui se produira juste en face, sous le
Dance Hall.
Les Saïan portent tous un tee-shirt
blanc qui annonce la sortie de leur nouvel album pour octobre.
Le public est survolté, la chaleur est insoutenable, c'est
une vraie folie, propice aux débordements (les photographes
sont gênés, incapables de se concentrer). Anciens
tubes et exclus sont au programme. Voilà comment conquérir
un public déjà conquis : on appelle ça "
en rajouter une couche "!
Oui, la montre ne ment pas, il est déjà
l'heure du plus beau concert de la journée, celui que nous
avons attendu sous ce soleil de plomb. Le Tokyo Ska Paradise
Orchestra fait son entrée sur la Red Frequency Stage
sous les acclamations d'un public venu nombreux. Leur ska est
probablement le meilleur au monde aujourd'hui : sobre et pourtant
très coloré, d'une qualité exemplaire et
un jeu de scène énorme. Heureux d'être là,
ils partagent leur enthousiasme avec un public très vite
conquis. Ce n'est pas un groupe, c'est un ovni. Que ceux qui ne
connaissent pas encore ce merveilleux orchestre se ruent sur leurs
albums, ça en vaut vraiment la peine. Une fois de plus,
ils nous ont enchantés. Un moment d'anthologie !
Suite
|