Dour Festival 2005.
Dimanche 17 juillet.
Déjà le dernier jour
Mon
Dieu que le temps passe vite ! Il faut bien dire qu'avec tout
cet enchaînement de concerts, on perd toute notion du temps.
Autant donc bien profiter de cette dernière journée.
Elle commence peu avant midi avec les Skarbone
14. D'autres suivent : Poulycroc, Exsonvaldes, The Queers ou encore
Toman. Sur les coups de 15 heures, le ton est donné : on
peut voir les Georges Leningrad et leur électro-punk totalement
fou et peu musical, Explicit Samouraï et son rap sans concession,
les 100 grammes de têtes et leur reggae du Sud de la France
ou encore Israel Vibration, qu'on ne présente plus, et
qui a livré un reggae savoureux au public de la Red Frequency
Stage.
La première grande sensation vient de la
prestation des Supersuckers, qui se produisent sur la Last
Arena juste après Hulk. Leur rock incisif sans être
lourd séduit de nombreux spectateurs, dont on fait partie.
En même temps, sur le Dance Hall, Sinik balance ses beats
hip hop, puis c'est au tour des Spécialistes du IV My
People (le label de Kool Shen) de donner tout ce qu'ils ont
malgré la fatigue (ils arrivaient en direct des Francofolies
de La Rochelle), pour le plus grand plaisir d'un public massé
en nombre toute la journée sous ce chapiteau. Il faut dire,
la scène était réservée à tous
les artistes rap.
Enfin, pas tous. Car le meilleur d'entre eux,
Fuzati et son Klub des Loosers ne se produisaient pas ici,
mais sous la Popbitch Tent. Tout simplement parce qu'il ne fait
pas partie de tous ces pseudo-rappeurs insipides qui ne savent
que faire du rap " ghetto " et qui sont incapables de
faire de la vraie impro. Fuzati, orné de son masque blanc,
vient de Versailles. Si sa ville " n'est pas hip-hop "
comme il le dit, lui au contraire l'est vraiment. Et mieux que
les autres. Improvisateur de grand talent (sur des mots pourtant
pas évidents, comme catapulte ou hermaphrodite), son show
fut à la hauteur de nos attentes : une vraie bombe pleine
de haine et d'amour, avec beaucoup d'amertume et de rancur,
qui nous renvoie aux sources du hip-hop. Il " baise les gens
", et le fait bien savoir. Il demande simplement qu'on le
laisse tranquille.
Après cette claque monumentale, on retourne
voir Kery James, qui possède toujours un aussi bon flow,
puis les Psy4 de la rime, qui se produisent devant un public déjà
acquis à leur cause.
Côté rock, il faut signaler la présence
de Blues explosion sur la grande scène. Ils font parler
l'expérience, et livrent un set impeccable.
Nouvelle sensation sur la scène rap, le
live de Kool Shen. Toujours la forme, le ponte du rap labellisé
" Seine Saint-Denis Style " a dynamité la soirée,
à tel point qu'il était impossible de se frayer
un chemin pour sortir du chapiteau. Accompagné du groupe
Serum, comme aux Solidays, il a su faire plaisir aux jeunes comme
aux anciens, même si tout le monde aurait préféré
le voir avec NTM. C'est l'éternel regret, il faut s'y faire.
Pour finir cette journée bien remplie et
ce festival haut en couleurs, quoi de mieux qu'un peu de "
déconnade " ? C'est le rôle que Dour à
confié à Didier Super, le rockeur de Douai,
qui se définit lui-même comme un " punching-ball
social ", tant son discours est autant décalé
qu'il fait rire. " Y'en a des biens ", " Y'en a
marre des pauvres ", " Arrête de te la péter
" ou encore " Rêve d'un monde " ont conquis
ceux qui ne le connaissaient pas. Et même si ce concert
fut un triomphe, Didier nous avoua à la fin du concert
qu'il s'était fait chier. C'est tout lui !
Merci à toute l'équipe de Dour,
et particulièrement à Amélie et Pascal. On
se revoit l'année prochaine.
Xavier.
Menu
|