Les
Eurokéennes de Belfort : 03 juillet 2004.
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- PJ Harvey, Grande Scène, 21h45.
Quelle femme sexy, quelle prestance sur scène
et quelle voix magnifique ! Quel humour aussi puisqu'elle semble
toujours sur le point d'éclater de rire, cela étant
dû à une belle connivence avec l'un de ses musiciens
semble-t-il. Celui-ci a d'ailleurs commencé un titre en
jouant une mauvaise note, PJ n'hésite pas à arrêter
le morceau pour le gronder gentiment et le reprendre ensuite !
Cette année elle a eu droit à la
grande scène pour elle toute seule et elle en a profité
pour envoûter l'assistance grâce à son attitude,
les mouvements de son corps et les petits mots glissés
à un public conquis. Tout cela savamment orchestré
en parallèle avec sa musique très rock, parfois
brutale, parfois plus lancinante sur du blues ou des airs plus
pop.
Elle n'est pas seulement une chanteuse mais également
une musicienne accomplie (guitare et maracas), gageons que cette
boule d'énergie anglaise n'est pas prête de s'arrêter
en si bon chemin.
Géraldine.
- RJD2, La Plage, 00h15.
Samedi soir 2h du mat ! Excitées comme
l'an dernier avant les 2 Many DJ's ( à la même heure
d'ailleurs). C'est qu'on compte sur RJD2 pour nous booster avant
de prendre la route du retour !
Sur scène le DJ s'agite derrière
ses platines, tel un savant fou dans son labo, à faire
des expériences phoniques sur nous ses cobayes !
Issus de ses deux albums les titres s'enchaînent
dans une technique parfaite. Du grand art !
Mais ultra concentrés sur ses platines, je ne sais pas
trop s'il avait conscience de la présence du public qui
lui n'attendait que du rythme pour s'enflammer.
D'ailleurs quand enfin arrive du son bien dansant
il s'applique à le tarabuster pour nous faire mieux languir
le refrain
et ça marche tout le monde prend son élan
pour la reprise du rythme et là : Changement de vinyle
! Nous sommes tous restés comme suspendus en l'air : frustrés
qu'on était ! ca ne se fait pas ça Môssieur
!
Mais RJD2 n'était pas là tant pour
nous faire danser que pour nous plonger dans son ambiance électro
alliant groove et soul et de ce côté là !
chapeau bas ! prestation impeccable !
Stéphanie.
- Pixies, Grande Scène, 00h30.
Les voilà de retour !
Les Pixies ont été un des groupes les plus influents
des années 80 mais ils ont atteint le sommet de leur notoriété
au début des années 90 et sont encore considérés,
avec Nirvana et Sonic Youth, comme les grands-parents du Punk/Grunge.
En les voyant arriver sur scène on pourrait
penser que ce sont de vieux croulants aux abdos façonnés
à la Kro , mais il faut bien admettre que malgré
leur allure, ils ont encore une énergie du tonnerre !
Kim Deal commence le concert comme beaucoup d'autres
artistes par un " mother fucker " bien trempé,
c'est décidément bien à la mode, c'est le
public qui doit leur inspirer ça ! Elle qui a l'air d'une
bonne mémère de famille, tout comme Franck Black
d'ailleurs, met pourtant rapidement le feu à l'assemblée.
On a droit à un concert énergique, ça pogotte
de partout et les trentenaires sont conquis.
Ils commencent pourtant doucement, avec Waves
of mutilation (repris après le rappel en version plus hard),
mais c'est sans compter sur la verve de Franck Black et de ses
acolytes. Ceux-là sont vraiment inspirés et on assiste
à un foisonnement de sons, mélange de rock furieux
et de pop nerveuse, ces mêmes sons qui ont ensuite été
maintes fois imités ou qui ont tout au moins inspirés
de nombreux artistes aujourd'hui célèbres.
Ils jouent bien entendu Where is my mind qui reste
mon titre préféré, souvenirs souvenirs
Géraldine.
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