Festival des
Eurockéennes : 1, 2 et 3 juillet 2005.
Dimanche 03.07.2005
The Killers, Grande Scène, 16H30.
Le premier concert de la journée, c'est
toujours un challenge pour réveiller tout le monde ! Pour
commencer, rien de tel qu'un nouveau groupe en " The "
! Un groupe venu de Las Vegas, personne n'est parfait, The Killers
arrivent avec un album qui a un certain succès grâce
notamment au tube Somebody told me. Une pop rock comme il en existe
des tonnes. Au look londonien tout de blanc vêtu, Brandon
Flowers s'évertue au clavier et tente d'impressionner le
public de la grande scène déjà bien assommé
par 2 jours de concerts non stop
Pas glop, on discute en
consommant la première bière du jour en tendant
l'oreille. Dur dur de motiver les troupes dés 16H30 !
Andrew Bird, Loggia, 17H30.
Dimanche aprem : ça cogne aux Eurocks !
On se dit qu'on va chercher un peu d'ombre sous la loggia et fuir
les pogos pendant un temps avec Andrew Bird. Seulement accompagné
de son violon et de son batteur, il construit chaque titre devant
nous en enregistrant au fur et à mesure des samples qui
s'enchevêtrent jusqu'à former un ensemble élégant.
Se pose alors son chant sobre et émouvant qui séduit
sans tarder son public. On se sent suspendu à cette musique
épurée qui mélange pop et folk et qui habille
sa voix sans trop en faire, l'ensemble est d'une évidence
: c'est magnifique et rare. Malheureusement la chaleur a raison
de nous et nous expulse dehors où là au moins il
y a de l'air. Sorry
Andrew
sorry so
Balkan Beat Box, Plage, 18H30.
Belle découverte comme on les aime !
BBB a su nous surprendre avec ses mélanges de musique tzigane
et de chants orientaux. Perdu entre les Balkans et le Moyen Orient,
2 saxophones, des percussions, 2 guitares, un chanteur fou et
une chanteuse sortie tout droit des mille et une nuits, ont mis
le feu à la plage.
Leur musique est toujours pleine d'énergie, beaucoup de
sons, beaucoup de styles, beaucoup de mouvements, et l'ensemble
est cohérent. Le chanteur sculptural, torse nu, saute de
baffle en baffle, agite les bras, excite le public. Une fois qu'il
est bien chaud il escalade le devant de la scène et se
laisse tomber en arrière, dos à la foule, mais se
fait vite ramener sur scène ... pas question que l'ambiance
retombe !
Entre deux titres il scande régulièrement : "
paix en Méditerranée !". Cette folie musicale
est de temps en temps interrompue par l'envoûtante voix
de la chanteuse, qui s'élève sur un "Halleluyah
" version Shéhérazade à vous coller
des frissons dans le dos. Décidément le mélange
des cultures ne donne que du bon et Balkan Beat Box nous l'a prouvé
en beauté.
Kraftwerk, Chapiteau, 21H30.
Véritables pionniers de l'électro,
vénérés par les puristes, les 4 membres de
Kraftwerk ne sont plus tout jeunes mais parcourent les scènes
mondiales pour prêcher la bonne parole robotique. Leur concert
est vraiment à l'image de leur musique : minimale, fluide,
précise et hypnotique !
Alignés comme des barrettes de mémoire sur une carte
mère, chacun évolue devant son PC pour mettre en
scène leur plus vieux morceaux qui ont inspirés
des courants musicaux majeurs (techno, hip hop
) : Autobahn
ou encore Radio-Activity. A la pointe de l'expérimentation
dans les années 70 et 80, Kraftwerk fait presque figure
de dinosaure de nos jours tellement la musique électronique
a évolué.
Pourtant, leurs derniers morceaux issus du curieusement nommé
Tour de France n'a pas à rougir de ceux de la nouvelle
ère. La même recette minimale et robotisée
qui fonctionne à merveille. On est loin des sets déchaînés
des DJs technoïdes mais l'intention n'est clairement pas
la même. Kraftwerk est là pour témoigner de
l'histoire, pour nous faire vibrer sur des morceaux millimétrés,
intelligents et esthétiques. Parfois une lumière
verte se projète sur nos quatre artistes leur donnant un
aspect de véritables martiens, on en pensait pas moins
!
Louise Attaque, Grande scène, 23H15.
C'est un peu à reculons que je me rends
au concert des Louise Attaque, car j'ai bien gardé en mémoire
leur précédent passage aux Eurocks à la sortie
de leur premier album. Un concert minimaliste et froid alors que
le public les avait adulé. De plus ce concert qui précède
la sortie de leur nouvel album qui n'a donc pas encore fait ses
preuves. Eux non plus n'ont pas du oublier car on aurait dit qu'ils
cherchent à se faire pardonner leur précédente
prestation. Effectivement Gaëtan Roussel le leader est carrément
euphorique d'être là et fait tout pour amadouer son
public pourtant conquis d'avance. Oubliés, donc les mauvais
souvenirs, le groupe se déchaîne et donne le meilleur
de lui-même à une foule fidèle et toujours
passionnée. Loin d'être insensible à cet accueil
les musiciens et surtout le chanteur ont le sourire aux lèvres
et les yeux qui pétillent. Bien sûr, aux nouveaux
titres se mélangent les anciens tubes, tels que Léa,
Ton invitation ou Les nuits parisiennes qui font toujours un carton.
C'est d'ailleurs amusant de voir des " métaleux ",
sûrement pas venus pour eux, chanter par cur du Louise
Attaque. Depuis 2000 les Louise n'avaient rien sorti et c'est
sur les festivals de l'été qu'ils viennent rôder
les titres de leur prochain album prévu pour septembre.
Le show fait la part belle aux nouvelles chansons
avec un rappel régulier du refrain de ce qui s'annonce
comme leur prochain tube. Que les fans se rassurent leur nouvel
opus a la même marque de fabrique que les précédents
: violon sur rock accrocheur et paroles torturées. De là
à retrouver l'incroyable succès de 1997, il n'y
a qu'un pas
qui a mon avis n'est pas encore franchi.
Très beau concert donc, avec un généreux
rappel de 4 titres et se concluant sur le fameux prochain tube
le message est passé : Louise sort un nouvel album et vu
l'accueil du public c'est bien parti.
Nicolas et Stéphanie.
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