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Photos : Franck Delalande et Frédéric Loridant (Loudblast)

 



Fury Fest 2004

Vendredi 25 Juin 2004.

Suite au succès de l'édition 2003, nous avions hâte de voir ce que pouvait donner cette édition beaucoup plus conséquente : un site beaucoup plus grand, plus de soixante dix groupes, de nombreux stands, de la déco...bref, tout pour satisfaire les milliers de festivaliers ayant répondu présent. C'est donc tout excité que nous arrivons à l'entrée du site vers 15h00 le vendredi 25 Juin et que nous rentrons dans la file d'attente déjà bien fournie.

Après une bonne demi-heure d'attente et quelques soucis d'organisation à l'entrée (cela ira mieux au fil des ans), nous entrons enfin sur le site muni du sacro-saint bracelet nous donnant accès à tous les concerts pendant toute la durée du festival.

Nous faisons un rapide tour d'horizon du site, nous nous rendons dans la grande salle afin d'assister à la prestation dynamique de Banane Metalik avec le regret d'avoir manqué le show de Gronibard. Un petit tour du côté des nombreux stands de merchandising et des disquaires ainsi qu'un petit passage du côté des sandwichs et nous nous pressons du côté de la Main Stage afin d'assister à la prestation très attendue de The Haunted, show à la hauteur de nos attentes : un son excellent, une mise en place sans faille et un set en béton armé ! La première claque de la journée.

Après ce set si percutant nous avions hâte de faire face aux hardcoreux de Hatebreed afin de vérifier si leurs prestations scéniques étaient à la hauteur de leurs albums. Il ne nous a pas fallu attendre longtemps avant de comprendre que Hatebreed est un monstre de scène. Doté lui aussi d'un son énorme, il est parvenu à mettre la salle en transe à grands coups de "Straight in your face", pogos, vicious circles et slams à tout va !!! De loin la meilleure prestation de ce début de festival.

Les nostalgiques du thrash de la fin des 80's attendaient avec impatience l'arrivée des vétérans de Testament mais la prestation de ces derniers ne fut pas à la hauteur des attentes en partie à cause d'un son tout simplement pourri. La première déception de la journée.

La grande salle est bien remplie afin d'assister au set de la bande de Max Cavalera et c'est logiquement avec "Prophecy" que Soulfly démarre son set. Le son n'est pas au top mais cela n'entame en rien la dévotion des fans de la soit disant "Tribe". Soulfly a choisi de faire la part belle aux compos de son dernier album mais les passages reggae et acoustiques ne prennent pas. La preuve la plus flagrante est la réaction hystérique du public lors des premiers accords de "Roots bloody roots" ou encore de "Refuse/resist". D'un certain côté c'est triste de voir que celui qui fut l'une des plus grandes icônes du métal ne parvienne pas à imposer sa seconde carrière. Néanmoins le public sort ravi de sa première journée et c'est bien le principal.

Samedi 26 Juin 2004.

Arrivés en retard sur le site, le premier concert auquel nous assistons est celui des death metalleux français de Morgue qui confirment nos attentes. Vient ensuite le show des allemands de Caliban qui visiblement justifie son statut de référence en ce qui concerne la scène metal/hardcore allemande. C'est la prestation de Skinless qui donne un avant goût de ce que sera l'ambiance jusque tard dans la nuit : survoltée à grands coups de pogos qui font trembler les murs. Les "viscious circles" et autres "braveheart" sont aujourd'hui aussi de la partie et permettent aux festivaliers fraîchement débarqués de se mettre dans l'ambiance.

La première balle de la journée était attendue : la prestation des fous furieux de The Dillinger Escape Plan n'a pas déçu. Malgré un son un peu brouillon au début du set, ce dernier fût maîtrisé au fil des titres permettant au combo de dégager toute sa haine avec un savoir-faire tout simplement bluffant.

Malgré une mise en place impeccable, le show de Killswitch Engage a été desservi par un son approximatif. Dommage car le plus scandinave des groupes américains en voulait. De nombreux chevelus s'étaient amassés devant la grande scène afin de célébrer comme il se doit le grand retour des death metalleux de Suffocation visiblement très heureux de retrouver leur public après de longues années d'absence. Malgré un son plutôt moyen, les Suffo nous ont délivrés un set tout en maîtrise et d'une violence à la hauteur de nos attentes.

Ce que l'on peut dire de Chimaira c'est qu'ils ont fait plus que de tenir leur rôle de chauffeur de salle avant l'arrivée de Meshuggah. Un show tout simplement excellent !!! La fosse se transforme en un véritable champ de bataille à grands coups de "Severed" et autres "Pure hatred". Chimaira a plus que confirmé ce que l'on pensait d'eux sur disque.

L'attente est insoutenable avant l'arrivée des dieux Meshuggah. "Stengah" n'étant pas un gros titre live, il faut attendre les premiers accords de "Rational gaze" pour que la fosse se transforme en véritable abattoir. Et que dire de l'ambiance sur les premières notes de "New millenium cyanide christ" : une véritable tuerie !!! Ne jouant que 45 minutes, Meshuggah a une fois de plus démontré son talent auprès d'un public soit acquis d'avance soit bluffé : le show qu'il ne fallait pas manquer !!! La tête d'affiche de la journée aura du boulot après cette prestation tellement énorme.

C'est avec "Slave labor" extrait de son dernier album que Fear Factory investit la grande scène. Réputé pour avoir un son sur scène quasi-identique à celui de ses albums, la bande de Burton C Bell déçoit un peu à cause d'un son aux aigus trop criards mais ce détail n'entame en rien l'enthousiasme des fans qui trépignent d'impatience à l'écoute des premiers accords de "Demanufacture". La fin du set de Fear Factory laisse place à un défilé de festivaliers exténués mais tellement heureux d'avoir assisté à une journée aussi excellente.

Dimanche 27 Juin 2004.

Une panne de véhicule nous fait manquer entre autres le passage d'un des plus grands espoirs du metal français : Scarve et c'est donc avec regret que nous investissons le site afin dans un premier temps d'acheter tous les CD's repérés la veille. C'est le sac à dos rempli de Samael, Vision of Disorder et autres Vader que nous courons assister au show des suédois de Nasum. La bande de Mieszko est vraiment un concentré de haine à la mise en place impeccable : un excellent concert.

Le show des hardcoreux de Unsane n'a pas déçu lui non plus grâce notamment à un excellent frontman suivi par son public avec une ferveur sans pareil. Les psycho punks de Mad Sin viennent mettre un peu de dérision sur la grande scène à grands coups de riffs punks et de tempos rock'n'roll. Mention spéciale à la contrebasse ornée d'un néon rose fluo qui amène un peu de couleurs à la noirceur habituelle.

Difficile d'assister à la prestation des death metalleux de Carnal Forge car la Velvet stage est bondée de chez bondée mais les décibels sortant de cette dernière nous laissent à penser que les suédois bastonnent sévèrement.

La prestation de Loudblast était elle aussi très attendue par les chevelus venus nombreux accueillir la bande de Stéphane Buriez. Le moins que l'on puisse dire est que les Lillois n'ont rien perdu de leur enthousiasme et que l'heureux propriétaire du LB Lab sait toujours aussi bien se mettre le public dans la poche. Principalement axé sur des anciens titres, Loudblast nous délivre un set d'une grande classe à grands coups de "Subject to spirit" et autres "No tears to share" repris en choeurs par une foule hystérique : la classe.

Les punks et autres hardcoreux n'étaient pas en reste ce dimanche avec les prestations des légendaires Discharge et autres Agnostic Front qui une fois de plus ont su démontrer qu'ils tenaient toujours le haut de l'affiche.

Deicide ayant annulé sa tournée européenne, les death metalleux étaient plus qu'impatients à l'idée d'accueillir le dieu Morbid Angel. Après une (trop ?) longue attente, la bande de Trey Azagthoth investit les planches à grands coups de blast beats dévastateurs ( Pete Sandoval est vraiment l'un des tous meilleurs batteurs de death metal). Les classiques que sont "Rapture" et autres "Blessed are the sick" sont bien sûr de la partie pour le plus grand bonheur des fans qui headbanguent à tout va.

Une épaule démise ainsi qu'un accès difficile à la grande scène nous conduisent à quitter le site avant le set de Slipknot que nous avons vu quelques jours plus tôt au Parc des Princes. C'est par conséquent le lendemain que nous apprenions que les 9 de Des Moines ont quitté la scène après seulement 40 minutes de show suite à de nombreux envois de projectiles sur la scène durant leur set. N'en sachant pas plus au moment où nous tapons ces quelques lignes nous ne souhaitons pas nous exprimer sur cette fin de festival.

Epilogue.

Nous tirons un grand coup de chapeau aux organisateurs pour avoir réussi à monter une affiche aussi énorme mais surtout pour avoir fait en sorte que tous les groupes jouent à l'heure et sur du matériel de qualité. Bravo aux organisateurs, techniciens et bénévoles pour nous avoir fait vibrer pendant 3 jours intenses. Pour une fois que les amateurs de musique extrème se bougent le c**, on ne peut que les féliciter, à l'année prochaine !

Arnaud.

 


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