Ghinzu, 12/06/2005, l'Olympia.
Dans une bronca de tous les diables, l'Olympia
s'apprête à recevoir un des plus importants groupes
belges du moment : Ghinzu.
La postérité ? Probablement, car
il y a peu, le groupe aux couteaux (leur nom fait référence
à une marque de couteaux japonaise
) se contentait
de petites salles réservées à des combos
indépendants (on pense au Poste à Galène
de Marseille par exemple). Un single plus tard, l'implacable Do
you read me, bien relayé par les médias, les amène
au rang de rock stars. Il n'y a qu'à voir leur arrivée
sur scène
Précédés d'une mise en scène
bien à la mode, genre on va faire rentrer les soldats de
l'empereur Dark Vador pour impressionner la galerie, nos cinq
belges vêtus d'un complet noir attaquent direct avec l'impressionnante
Blow, chanson épique de leur dernier album ( Blow) qui
vient se caler au niveau d'un Radiohead ou un Muse, niveau artillerie
lourde.
Certes, les premiers instants, ça peut
laisser pantois, mais il y a une gêne. Cette impression
de grosse machine gonflée à bloc, calibrée
à la manière d'une superproduction, enlève
quelque chose au plaisir. Peu importe, laissons de côté
ces considérations et continuons, l'énergie des
Ghinzu se répandant tel un venin.
Un venin qui peut s'avérer jouissif, High
voltage queen qui voit John Stargasm, le patron et chanteur des
couteaux, s'agiter derrière son clavier, investi de cette
mission : contaminer le spectateur de l'Olympia. Et il y arrive,
tous les matériaux étant présents pour forger
une bonne lame, taillée pour la scène : présence
scénique, puissance des chansons, mélodiques de
surcroît
Tout y est, même la reprise de Blue suede
shoes qui voit le King amphétaminé comme jamais.
Apothéose ? Pas immédiatement. Il faudra attendre
le premier rappel avec la gracieuse ballade Sweet love attendue
par la gente féminine. Ils ont tout les Ghinzu, too Much
peut-être. Et ces considérations qui reviennent
Nicolas.
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