ONJ / Franck Tortiller Close to heaven Tribute
to Led Zeppelin, le 11/01/2006, le New Morning.
Franck Tortiller, vibraphone, arrangements, direction
; Vincent Limouzin, vibraphone, marimba, électronique ;
Patrice Héral, batterie, percussions, voix, live samples
; David Pouradier Duteil, batterie ; Yves Torchinsky, contrebasse
; Jean Gobinet, trompette, bugle ; Eric Séva, saxophones
ténor et soprano ; Michel Marre, tuba ; Jean-Louis Pommier,
trombone + Xavier Garcia, claviers, samples.
Ils sont comme ça les jazzmen de maintenant.
S'ils connaissent les maîtres incontestés de cette
musique, leurs oreilles ont aussi traîné vers d'autres
horizons. Ainsi lorsque l'ONJ dirigé par Franck Tortiller
revisite les compositions du mythique groupe rock Led Zeppelin
personne ne s'en étonne et s'en réjouirait plutôt
surtout lorsque la réussite est au rendez-vous.
Dix musiciens sur la scène du New Morning,
serrés entre deux batteries, deux vibraphones, un clavier
et un marimba, voilà une promiscuité qui a de quoi
souder un groupe. Car c'était la première sortie
de l'ONJ version 2006, la présentation d'un labeur de longue
haleine, allant du travail d'écriture aux répétitions.
Le pari est gagné, Franck Tortiller a su éviter
les pièges de ce genre d'exercice ; pas de guitariste,
ni de chanteur pour ce projet où les percussions et les
cuivres sont majoritaires. Le choix des titres se porte sur les
compositions les plus connues du groupe phare des seventies. Mise
sur orbite par deux batteurs puissants, la musique est énergique,
teintée de blues et on reconnaît les mélodies
des originaux, la section de cuivre tempête, les vibraphones
colorent la musique et l'ensemble a belle allure.
Quelques moments marquants comme ce blues en trio
(vibraphone/contrebasse/batterie) durant lequel Franck Tortiller
a prouvé toutes ses qualités de soliste, l'introduction
à la contrebasse de Kashmir sur laquelle Patrice Héral
se lance dans des vocalises arabisantes, indiennes avant d'emprunter
les voies du blues pour s'échapper en un cri que n'aurait
pas renié Robert Plant ou encore lorsque les quatre cuivres
reprennent à l'unisson le chorus de Jimmy Page sur Stairway
to heaven. Mention spéciale à Eric Séva et
Jean Louis Pommier dont les solos ont ravi le public et à
Patrice Héral dont les samples en direct ont su parasiter
à bon escient l'ordre bien établi. A revoir avec
plaisir
Fred.
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