Luciano Pavarotti, 15/06/ 2002, Marseille.
Cétait la première fois que
jassistais à un spectacle classique open-air, et
de Luciano Pavarotti en plus. Avant, ce genre de spectacle se
déroulait toujours à lopéra ou dans
ces salles cossues avec la majorité des spectateurs en
tenue de gala.
En approchant du stade vélodrome, je me
souvenais d'un chapitre d Une année en Provence
(de Peter Mayle) , où l'auteur parle d'un concert de Luciano
Pavarotti à Orange il y a déjà bien longtemps.
Les habitués emporteraient des coussins et des paniers
pique-nique à consommer pendant les pauses (longues) entre
les actes. Je n'ai apporté que des jumelles.
Les spectateurs sont différents les uns
des autres, de tous les âges et de tous les looks. Le concert
commence avec un Pavarotti qui prend son temps à trouver
sa voix, mais il est là, toujours avec ses célèbres
gestes larges, une écharpe blanche à la main. Les
arias populaires chantés par lui s'alternent à des
arias chantés par une excellente jeune chanteuse (soprano)
: Carmela Remigio, qui a convaincu par une présence énorme,
et qui a même éclipsé le maestro dans la première
partie du spectacle.
Après lintervalle, Pavarotti a trouvé
sa voix, et son interprétation des airs de lopéra
de Verdi à Leoncavallo, en passant par Puccini, charment
complètement son public. N'oublions pas non plus lorchestre
Philharmonique de Marseille, qui a contribué une partie
non-negligable à l'immense enthousiasme des spectateurs.
Il y a même des spectateurs qui chantaient avec le maestro,
ne rendant pas toujours leurs voisins heureux. Mais ça
aussi fait le charme d'un concert en open-air, attirant un public,
qui n'écoute pas exclusivement de l'art lyrique.
Je me souviendrai longtemps de la remarque de
mon voisin, qui après avoir regardé le maître
avec ses jumelles a dit : "Mais il est bien maigre vu de
si loin !" Le concert lui ne l'était pas.
Béatrice.
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