Rock en Seine 2005 - Parc de
Saint-Cloud.
Vendredi 26 août.
La journée du vendredi commence vers 15h
avec l'excellent Asyl, jeune groupe de rock français
qui a démontré de fort belle manière qu'il
faisait partie de ce cercle très fermé composé
de ceux qui savent faire du " vrai " rock, et rares
sont ceux qui peuvent s'en vanter !
Après cette bonne entrée en matière,
La Phaze nous distille son " pungle ", mélange
de punk et de jungle (entre autres,) teinté d'un fort militantisme.
On retiendra surtout l'incroyable énergie déployée
par le groupe, qui s'offre corps et âme à son public.
A peine a t-on le temps de s'en retourner à
l'autre bout du site que Goldfrapp a commencé son
show. Si personne n'est étonné de la singularité
musicale proposée par cette formation avant-gardiste, le
public découvre étonné une prestation visuelle
tout aussi " unique " puisque le groupe est accompagné
par deux danseuses déguisées, tantôt en bikini
et masques de loup-garou, tantôt en licornes. Burlesque,
grotesque, kitsch même, mais surtout hallucinant. Un concert
qui restera dans les mémoires de ceux qui découvraient
Goldfrapp, sans aucun doute !
Afin de digérer cette sensation bizarre
mais agréable, on file voir Amp Fiddler qui dès
les premières notes nous remet les idées en place
! Funk, jazz et soul sont au programme de ce concert intimiste
(étrangement, il n'y a pas foule) mais sublime, durant
lequel Amp Fiddler rendra notamment hommage à Ray Charles.
Celui-ci se montre très à l'aise, les musiciens
le sont tout autant, et le public est prisonnier de cette toile
sensuelle tissée par l'artiste. Impossible de s'en décoller
! Preuve qu'il n'y a pas que du rock à Rock en Seine !
Personne ne s'en plaindra, et surtout pas les nombreux fans des
Saian Supa Crew !
Le groupe, véritable surprise à
l'affiche de cette année, entend bien montrer qu'il n'est
pas une erreur de casting. Tous vêtus d'un tee shirt aux
couleurs de leur prochain album, qui doit sortir avant la fin
de l'année, les Saian ont montré qu'ils avaient
toujours autant de talent, y compris lors de leurs improvisations.
Un concert de qualité, comparé à la piètre
bouillie offerte par les Baby Shambles, la médiocre formation
de Pete Doherty, fondateur des Libertines, et réputé
pour ses excès sur scène. Sur la scène du
Rock en Seine, il fut tout simplement minable. On s'y attendait
Heureusement, ce qui nous attend vaut bien mieux,
à commencer par Feist, chanteuse charmante, aux
allures de PJ Harvey, qui a su envoûter le public. Une entrée
en matière savoureuse avant le plat de résistance,
à savoir les Foo Fighters ! A l'image des Queens
of the stone age hier, les Foo ont mis le feu à la scène
principale. Un décor fait d'amplis de guitares disposés
anarchiquement les uns sur les autres : gros son en perspective
! Parcours quasi parfait pour le groupe du mythique Dave Grohl,
ex-batteur de Nirvana, qui nous propose un vrai best-of en live
! 1 heure, c'est peu, alors Dave Grohl rassure l'assemblée
en annonçant que les titres vont s'enchaîner très
rapidement. Parole tenue, le public n'a pas le temps de reprendre
son souffle : All my life, Learn to fly, My hero ou encore Breakout.
Et c'est avec les tympans explosés et les yeux émerveillés
que les festivaliers trainent leur corps encore meurtri par ce
grand moment vers un autre concert très attendu, celui
de Robert Plant.
La foule est impressionante. Visiblement, l'ex-frontman
des légendaires Led Zep' plait toujours autant, et son
rock aux multiples influences attire du monde ! Le Monsieur, très
heureux de cet accueil chaleureux, a décidé de mettre
le paquet pour livrer une grande prestation. Pari tenu, car Robert
et ses musiciens remplissent de joie le public qui aimerait que
cela ne se termine jamais. Et puis, comment ne pas s'émouvoir
en voyant l'un des chanteurs les plus célèbres de
l'histoire du rock ? Rien que pour le voir, cela valait le déplacement.
Et ceux qui ont manqués ça pourront toujours se
rattraper au mois de novembre puisque Robert Plant & co débarqueront
à l'Olympia ! A ne pas manquer. Il est déjà
22h15, et c'est déjà l'heure de la dernière
salve rock de cette édition.
Pour cela, on se devait de rejoindre la grande
scène pour assister à la prestation des très
populaires Franz Ferdinand, et leur célèbre
Take me out, qui se produisent dans un décor digne d'un
plateau télé des années 60. Dans une ambiance
" Tonight live on the BBC ", Franz Ferdinand délivre
son rock accrocheur et fédérateur qui se montre
digne du privilège que le festival lui accorde, celui de
finir en beauté, comme Muse l'avait fait l'année
dernière.
Le groupe relève le défi de fort
belle manière, même s'il n'a pas atteint le niveau
de Muse. Mais il faut dire que Mr Bellamy avait placé la
barre très haute.
Le coup de cur de la soirée vient
néanmoins de la petite scène où se produisait
en même temps Sayag Jazz Machine. Franz ayant "
gobé " le public, il y a peu de monde, et c'est dans
ce cadre intimiste que les Sayag nous ont offert un spectacle
" sons et lumières " absolument excellent, mélangeant
électro-jazz et film " début de siècle
". Un vrai bijou qui venait à point nommé pour
tous ceux qui voulaient partir apaisés après tout
ce rock !
Xavier.
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