La Ruda, 21/06/2004, Bordeaux.
C'est dans une ambiance très "footballistique"
que la Place de la Victoire de Bordeaux, ville dans laquelle je
suis de passage pour quelques jours et pour la Fête de la
Musique, accueille la Ruda. En effet, la France joue contre la
Suisse un match décisif conditionnant la poursuite de son
Euro, et les bars de la Victoire affichent complet.
Cependant, le hasard faisant bien les choses,
La Ruda est programmée pour la fin du match de la France.
Comme c'est bizarre... Ce sont donc les deux groupes en première
partie de La Ruda qui ont "subit" ce match (et son enjeu
populaire évident).
La fin du match venue, le peuple en liesse suite
à la victoire de ses Bleus, tout est réuni pour
faire une fête grandiose. C'est sans compter un invité
de dernière minute : la pluie. Mais ce n'est pas pour autant
que le public se décourage ! Ce soir, fêter la musique
s'impose !
Le show démarre devant une place comble,
survoltée, chauffée à bloc, autant dire que
l'attitude exceptionnelle du public mâche une bonne partie
du travail de La Ruda.
Eh bien, heureusement, à vrai dire...Car
la Ruda, depuis que le "Salska" a disparu (mais où
est-il?), l'intensité se fait quelque peu attendre. Pendant
toute la première moitié du show, La Ruda nous offre
une (pâle?) alternance de morceaux rock, dont une partie
provenant du dernier album, et de morceaux raggae, un peu réchauffés.
Où est donc le "vrai" mélange ska-rock
trop peu présent à mon goût.
La deuxième moitié du show est un
peu plus festive, et redonne ses couleurs à l'ex Ruda Salska,
mais le son n'étant pas très "propre"
(porté par les aléas du vent et gonflé par
l'humidité ambiante), la combinaison des instruments entre
eux, mais aussi avec le chant, s'avère quelque peu compliquée.
Un concert un peu vacarme, c'est vrai, mais sympathique !
Du coup, peu importait vraiment la set-list, la
foule est là pour se faire plaisir, et sur ce plan-là,
le concert est une réussite totale. Mais bon, quand on
est un peu tatillon et qu'on connaît la qualité des
shows de La Ruda dans les petites salles, on ne peut que rester
sur sa faim, c'est un peu dommage.
Xavier.
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