Stray Cats, 05/07/2004, Zénith de Paris.
Le groupe chouchou de tous les authentiques rockers,
façon années 60, s'est reformé le temps d'une
tournée européenne qui passait hier soir par Paris.
Le public est venu nombreux applaudir le trio mené par
Brian Setzer mais avant son arrivée sur scène c'est
le groupe français (choisi en support sur plusieurs dates)
Pete & the Atomics qui a la lourde tâche de chauffer
le public avec son rock'n'roll pendant une demi-heure, pas si
facile de faire bouger une foule venue voir les Cats. Finalement
quelques couples commencent à danser et à donner
le ton de cette soirée.
Après 35 minutes de pause pour le changement
de matériel qui me permettent de faire le tour de la salle
pour admirer toutes les splendides bananes gominées comme
on n'en voit plus si souvent, un peu plus loin un groupe de Hell
Angels parisiens, des teddy boys et de nombreux rockers la plupart
du temps largement quarantenaire qui nous replongent dans la série
Happy Days avec la famille Cunningham et Fonzie.
La salle s'éteint, un énorme rideau
à l'effigie des Cats est hissé derrière la
scène et Slim Jim Phantom, Lee Rocker et Brian Setzer prennent
leurs instruments pour se lancer dans un peu plus d'1h30 de rockabilly
endiablé. Ils attaquent direct avec Rumble in Brighton
(que Brian joue aussi avec son Big Band) et qui se trouvait le
premier album de 1981. Le ton est donné, les personnes
devant la scène dansent et les Cats visiblement prennent
du plaisir à se retrouver ensemble. Mr Setzer n'a pas son
pareil pour faire sonner ses guitares Gretch, il n'a pas besoin
d'un mètre carré de pédales, juste un ampli
Fender vintage et d'une bonne réverbe à bande.
De son côté le batteur se contente
souvent d'une batterie dans sa plus simple expression : une caisse
claire, une grosse caisse, 2 ou 3 cymbales ce qui ne l'empêche
pas de tenir un rythme soutenu et de participer aux churs
avec son autre copain contrebassiste, de l'autre côté
de la scène : Lee. De temps en temps un des roadies lui
apporte un fût en plus.
Brian quitte rapidement son perfecto pour se retrouver
en tee shirt à l'effigie de la marque de moto anglaise
Triumph et ses bras couverts de tatouages. Il va d'un bout à
l'autre de la scène glisse quelques merci Paris entre les
chansons et repart pour un nouveau titre, pas de temps mort.
Bien sûr le public attend les gros tubes
et lorsque les Stray Cats attaquent Runaway boys puis Rock this
town, l 'ambiance est à son comble. Lee Rocker grimpe sur
sa contrebasse et Brian sur la grosse caisse, pendant que les
nombreux projecteurs illuminent la scène et la salle. Première
sortie de scène.
Le public en redemande, les 3 hommes reviennent
et jouent unchained melody que Brian Setzer chante en français,
puis il nous explique que ce 5 juillet célèbre les
50 ans du rock car Elvis enregistra son premier rock'n'roll il
y a cinq décennies et que les Cats fêtent eux leurs
25 ans de carrière, d'ailleurs ils attaquent That's all
right du King et le classique Blue moon of Kentucky. Deuxième
sortie de scène.
Visiblement le public n'est pas rassasié
et réclame quelques chansons en plus, les Stray Cats ne
se font pas trop prier et tirent le bouquet final avec Good rockin'
et un énorme Something else qui laisse les spectateurs
sans voix. Les lumières se rallument, tout le monde est
heureux de ne pas avoir raté ce rendez-vous, certains sont
déjà prêts à aller les voir pour leur
seconde date française à Lyon le 26 juillet, les
autres attendent un prochain véritable nouvel album. Même
si la musique a beaucoup évolué depuis plusieurs
années, on peut dire que le rockabilly a de beaux restes
et mériterait de revenir un peu plus à la mode,
c'est quand même lui qui a ouvert la voie à la culture
rock.
Vincent.
Set list :
Rumble in Brighton, Double talkin' baby, Something's wrong with
my radio, Ubangi stomp, Stray cat strut,
Gene and Eddie, Too hip gotta go, Sleepwalk, I won't stand in
your way, Rev it up and go, Blast off, Drink that bottle down,
18 miles to Memphis, Bring it back again, Fishnet Stockings, Runaway
Boys, Sexy and 17, Rock this town.
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Unchained Melody, That's all right, Blue moon of Kentucky.
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Good rockin', Something else.
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