Toto, 20/03/2006, le Zénith.
C'est avec le retour du printemps que les californiens
de Toto ont posé leur caravane dans l'enceinte du Zénith
parisien, l'une de leurs dates européennes entre plusieurs
haltes en province. Force est de constater que Toto a toujours
une grosse côte dans l'hexagone et que cette date se joue
à guichets fermés depuis plus d'un mois, joli score
pour un groupe que certains auraient enterré un peu trop
vite.
Vers 21H30 après une honorable première
partie assurée par une jeune chanteuse et son groupe, le
grand rideau orange masquant la scène tombe et les musiciens
attaquent un concert parfaitement bien rôdé où
ils jouent de nombreux titres extraits du dernier album. Il faudra
attendre 30 minutes pour que le premier gros classique, Hold the
line, mette un peu d'animation dans le public.
Steve Lukather est toujours le meneur, il plaisante
avec nous entre les morceaux, remercie tous ses amis français
qui soutiennent Toto depuis toujours (en français), excuse
son ami David Paich qui serait resté au pays à cause
de soucis familiaux, et relance la grosse machine à l'aide
de ses riffs gras. Il laisse souvent le chant à Bobby Kimball
qui s'éclipse de scène quand il n'a rien à
y faire, mais aussi à Greg Phillingane ou au second guitariste
Tony Spinner qui se charge de la version acoustique de Stop loving
you..
Le show est bien mené et éclairé
par un excellent jeu de lumières complété
par trois écrans au dessus des musiciens qui projettent
soit des vidéos soit des images des musiciens et même
des caricatures de chacun d'eux lors de la présentation.
Toto sait aussi calmer l'ambiance en faisant son
quart d'heure unplugged, ce qui nous permet de voir beaucoup mieux
le batteur Simon Philips qui était jusque là caché
derrière son imposante batterie.
Curieusement le groupe n'a pas choisi de capitaliser
uniquement sur ces hits légendaires, les derniers albums
sont mis en avant, y compris Kingdom of desire où Steve
part dans un chorus impressionnant, seul le disque de reprises
est passé à la trappe. Un très bon point
la relecture un peu jazzy qui est faite de Rosanna qui en a étonné
plus d'un ce soir.
Nous avons aussi le droit au long solo de chacun
des musiciens et à l'applaudimètre c'est toujours
Steve qui gagne la partie en extirpant de sa Luke des sonorités
aussi étranges et torturées que mélodiques.
Simon lui a choisi la rythmique de Hydra pour mettre en avant
ses qualités de batteur. Greg quant à lui fait oublier
David au volant de ses claviers.
C'est lors du finish que les 6300 spectateurs
vont enfin se faire entendre et le public dans les gradins se
lever sur les premières notes de Africa que l'assemblée
attendait depuis bien longtemps. C'est le bouquet final de Toto,
chacun nous remercie d'être venu participer à cette
fête et les baguettes de batterie et médiators non
utilisés sont envoyés dans les premiers rangs avant
que les lumières de la salle se rallument et que nous quittions
cette douce ambiance californienne pour retrouver la pluie et
le froid parisien.
Vincent.
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