Festival Les Vaches au Gallo, 01/08 et 02/08/2003, Louvigné
du Désert (35).
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Vendredi 1er août 2003.
Revient ensuite à Skunk la très
dure tâche de clôturer la nuit. Le groupe basque est
un habitué des concerts puisqu'il passe la majorité
de son temps sur les routes depuis près de 10 ans. Mais
jouer après les Wampas relève de l'impossible. Le
public est fatigué. Seuls d'imperturbables slammers parviennent
à maintenir un semblant d'ambiance. Le ska rock de Skunk
est très particulier.
Chanté en basque, en espagnol ou en français,
les influences se mélangent difficilement. On perçoit
ci et là des bribes de musique tzigane, jamaïcaine,
de jazz ou de hardcore. Mais personnellement, je n'accroche pas
vraiment. Skunk me paraît comme un groupe de musique festive,
il y en a beaucoup en ce moment. Ils bougent pas mal et donnent
du rythme à leur musique. Une reprise de la Mano Negra
est le clou de la soirée. Dans un style un peu plus classique,
ce morceau est très bien exécuté.
Samedi 2 août 2003.
La journée s'annonce une fois de plus très
chaude. Les températures avoisinent les 40 degrés
et la vie au camping est des plus rudes. Heureusement, la programmation
du jour nous fera oublier tout ça rapidement.
Nous débutons la soirée avec François
Hadji Lazarro. Instrumentiste complet et découvreur
de talent, il a donné un nouveau souffle au rock français
dans les années 80 et 90 avec ses groupes : Pigalle, Les
Garçons Bouchers et Los Carayos, et en lançant de
nombreux autres dont La Mano Negra, les Roadrunners et bien d'autres
On ne peut donc que s'étonner qu'il n'y ait pas plus de
monde pour le voir. Son répertoire est très varié.
Il pioche dans ses trois groupes et joue quelques morceaux de
son nouvel album. Tous les tubes des débuts sont là
: La bière (version jazz, plutôt bizarre), La salle
du bar tabac de la rue des martyrs, L'éboueur, Carnivore,
Chambre froide
Lorsqu'il annonce qu'il joue aussi les morceaux
de Los Carayos, le public s'enflamme.
Nous sommes plus que ravis de pouvoir réécouter
le groupe mythique où ont participé les membres
de la Mano Negra, des Wampas, Parabellum et Hadji Lazzaro. Il
joue Madeleine et Juanita Y Paquita. Les morceaux du dernier album
sont également excellents et montrent que FHL n'est pas
un artiste du passé. En plus d'un répertoire impressionnant,
il étonne par sa facilité à changer d'instrument.
Il tient près de lui un tourniquet dans lequel il pioche
entre chaque morceau. Il joue tantôt de la guitare, de la
cornemuse, de la flûte traversière, du banjo, du
violon, et bien entendu de la vièle à roue. Au final,
on se dit que quoiqu'il arrive, on n'a pas perdu sa soirée.
Dommage que François Hadji Lazzaro se fasse si discret.
Il a encore beaucoup à nous faire découvrir.
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