Alors que la vague reggae hexagonale tend à s'essouffler,
Pierpoljak ne baisse pas les bras. Après l'album J'fais
c'que j'veux et la tournée,
il est parti se ressourcer sur son bateau, direction la mer des
Caraïbes et son climat bienfaiteur à tous les maux
de la vie trépidante.
Il a profité de ce périple pour approfondir ses
connaissances du ragga et des diverses tendances musicales de
la région et posé les bases de ce nouveau projet.
Celles-ci ont été pensées dans un esprit
de groupe et Pierpoljak a choisi plusieurs talentueux musiciens
jamaïcains pour former le Stim Turban et aller enregistrer
comme à l'accoutumé à Kingston (toujours
dans le studio de Tuff Gong), rien de tel pour bien sentir la
vibe de la musique !
Le chanteur, qui a coupé ses dreadlocks au profit d'une
coupe afro, s'est totalement investi dans ce disque en se chargeant
de l'écriture (on reconnaît d'ailleurs la touche
naïve dans ses textes), la production, la direction artistique
et le recrutement des musiciens. Dès la première
chanson on retrouve la grosse rythmique caractéristique
des albums de Pierpoljak avec des basses incisives où l'on
retrouve " Masta " Strickland Stone qui rythmait déjà
Kingston Karma, ainsi que les copines jamaïcaines de PK venues
lui donner la réplique sur Allez les filles.
Le chanteur reste fidèle à son reggae roots qui
sent bon les voyages lointains, pas de changement radical si ce
n'est quelques invités qui apportent leur petite touche
exotique à des chansons colorées et puissantes qui
sonnent déjà comme de futurs classiques : En cas
d'accident, Salute (avec Poncho et Bog) ou Petite lumineuse (avec
Black Man).
Pierpoljak conserve haut la main sa place de principal reggaeman
en France, dans quelques semaines il devrait à nouveau
sillonner les routes avec son Stim Turban afin de réchauffer
notre hiver.
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