Etes-vous
consciente d'avoir réalisé un très bon album
de chanson française ?
Pas vraiment. J'ai écrit spontanément ce que j'avais
envie d'écrire et Laurent Manganas (mon compagnon) s'est
chargé de la musique. Je ne me rends pas bien compte si c'est
vraiment bon ou pas. C'est très difficile de se faire une
opinion à partir du moment où ce sont ses propre mots
et ses idées qui sont mis en avant.
Le
titre : Les Choses de la Vie, est-il une référence
à Claude Sautet ?
C'est un film que j'aime beaucoup en effet. En même
temps c'est un titre qui résume bien l'album. La vie
nous réserve tellement de surprises, pas forcément
bonnes ou mauvaises, mais notre existence peut changer d'une
minute à l'autre. La fatalité peut saisir n'importe
qui n'importe quand. Je pense que le bonheur doit "se
sentir" au quotidien. Il est nécessaire de prendre
les choses comme elles viennent.
En
écoutant vos chansons, on ressent justement une envie
de chanter le bonheur et de laisser le reste pour la réalité
du journal télévisé du soir ?
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Oui. En ce moment
oui. Je me suis rendue compte qu'en positivant on se sent plus heureux;
ce qui est souvent plus facile que de broyer du noir du matin au
soir, histoire de se dire que chaque minute est une minute gagnée.
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Par
contre vous parlez aussi de rupture amoureuse ?
Ce sont mes angoisses en réaction à cette positivité.
Cette possibilité de tout perdre du jour au lendemain
m'angoisse terriblement.
Vous
avez été danseuse, la passation de pouvoir pour
la musique s'est-elle faite naturellement ?
L'interprétation n'est pas si loin qu'on soit danseuse,
comédienne ou chanteuse. J'aurais du mal à interpréter
toutes les chansons du répertoire français mais
mes textes c'est une chose qui est venue naturellement. Remarque,
en y réfléchissant bien, je ne sais pas qui
aurait pu chanter mes chansons (rire).
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L'album
a mis beaucoup de temps à sortir, près de 3 ans ?
L'album s'est fait par petits bouts. Laurent a une boite d'édition
qui s'occupe d'artistes comme Benjamin Biolay, Coralie Clement ou
Keren Ann. Nous, on faisait ça en rentrant, comme des devoirs
du soir. Le week-end je lui disais " Tiens j'ai écrit
un texte " et il allait y coller une musique tout naturellement.
Il y a trois-quatre ans quand Benjamin a écouté ce
que nous faisions pour nous amuser, je me rappellerais toujours
qu'il a simplement dit " Ces chansons doivent vivre ".
Tout de suite après, il nous prêtait son studio à
la fin de ses enregistrements personnels. L'album a mis deux trois
ans à se faire mais en temps effectif il a pris 1 petit mois.
Vous
entrez dans la famille Biolay ?
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