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Je
pense écrire de la musique américaine, c'est
mon pays, mais d'un autre côté mon plus grand
public sur les 10 dernières années a été
canadien et européen. Je reçois beaucoup d'encouragements
du public là-bas et ça a créé
des liens entre nous. J'espère que mes fans hors USA
s'y retrouveront, qu'ils n'auront pas une impression que tout
est d'un point de vue américain. J'y ai pensé
plus d'une fois pendant l'enregistrement de cet album. Surtout
à la fin avec les titres Worlds Apart et Paradise où
il fallait vraiment que je sorte des USA. C'est vraiment une
partie importante de l'album, j'espère être bien
compris. |
Quelques
mots sur Worlds Apart ?
Quand j'ai écrit ce titre j'avais déjà en
tête des villes de l'est et des plans car je voyais la direction
que prenait mes paroles. J'ai laissé de la place pour les
paroles, je savais ce que c'était mais pas comment y arriver.
On a cherché et le groupe était à Los Angeles,
ce qui n'était pas facile car l'album arrivait à
la fin. Puis ils sont venus au studio, j'ai vraiment bien chanté
sur Worlds Apart et on l'a rajouté à l'album.
Et
sur Paradise ?
Je n'étais pas certain de ce que je voulais dire en
écrivant les paroles. J'écrivais les différentes
représentations du paradis, selon moi. La première
image est celle d'une adolescente qui se suicide en portant
une bombe sur elle, le paradis est utilisé comme motivation
pour cet acte. Le second couplet parle d'une femme dont le
mari a été tué au Pentagone. C'est une
autre interprétation du paradis : l'attente, l'espoir
de revoir quelqu'un que tu as perdu, dans l'au-delà,
dans un autre endroit… |
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La fin de
la chanson parle des survivants qui sont devant une rivière
qui symbolise la ligne de transition entre la vie et la mort.
Ils plongent, nagent et voient les gens qu'ils ont perdus mais
avec le regard vide, vide comme le paradis. Tout ce qu'on a ce
sont ces gens autour de nous sur qui on peut compter et à
la fin ils remontent à la surface. C'est la dernière
scène de la chanson, c'est tout ce que l'on sait, tout
ce qui compte. C'est une chanson qui est sortie comme ça,
dans l'état d'esprit où j'étais cette semaine
là.
The
Rising ?
Cette chanson été prête très rapidement.
En fait, il y a tellement de choses qui sont arrivées,
qui étaient à la fois choquantes et troublantes,
irrationnelles, désespérantes, il y avait tellement
d'émotions. C'est un endroit où tu vas pour le confort
familier de l'art, de la musique, de la poésie, de choses
qui reflètent l'humanité. Les gens ont besoin de
savoir que toutes ces choses existent, de les voir et de les entendre.
Des trucs comme une chanson préférée, un
film favori, un tableau ou bien un poème. Tout ça
te donne une impression de sécurité, de savoir d'une
certaine manière où sont tes origines. C'est ce
que font les artistes et moi je puise dans tous ces éléments
et j'espère offrir quelque chose au public. En fait les
paroles sont venues très rapidement, j'ai tout écrit
en 7 semaines et demie.
Quel
est le style musical de l'album ?
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