Festival des
Vieilles Charrues, 22, 23 et 24 juillet 2005.
Vendredi 22 juillet.
La route fut bien longue de Paris jusqu'à
Carhaix, surtout à cause de la Nationale de Bretagne Centrale.
Mais on arrive au final vers 15h sur le site de Kerampuilh, où
siègent comme chaque année, l'une face à
l'autre, les gigantesques scènes Glenmor et Kerouac.
La journée commence avec le jeune groupe Sheer K,
vainqueur du tremplin des jeunes charrues l'année dernière,
et qui a eu l'immense privilège d'ouvrir cette nouvelle
édition.
Le premier grand concert de la journée,
c'est celui de Jeanne Cherhal, vers 17h30. Une prestation
sensuelle et délicate, comme à son habitude, malgré
son éloignement " physique " (heureusement, il
y a les écrans). Pourtant, il n'était pas facile
de capter l'attention d'un public fraîchement débarqué
et déjà prêt à se ruer sur les buvettes
!
A 18h40 précises, Ibrahim Ferrer
fait son entrée sur la scène Glenmor. On ne le sait
pas encore, mais ce concert sera un des derniers concerts de ce
légendaire papy révélé par le Buena
Vista Social Club. L'homme est très fatigué, et
s'accorde quelques poses. Mais l'ambiance est magnifique. Quand
Ibrahim n'est pas là, ses musiciens offrent un buf
phénoménal. Sa voix restera gravée dans nos
mémoires et dans nos curs, et tous les spectateurs
présents lui ont offert un hommage avant l'heure par leur
attitude et leur respect.
C'est alors à Jane Birkin de se
présenter sur scène pour un concert " restrospectif
", et nombreux sont les titres (surtout ceux composés
par Gainsbourg) que les gens, de tous horizons, connaissent par
cur. La surprise viendra du duo avec Alain Chamfort, aussi
prenant qu'agréable.
Sur les coups de neuf heures du soir, leur nom
est sur toutes les lèvres : Deep Purple. Certains
n'en croient pas leurs yeux, mais pourtant ils sont bien là.
Pendant une bonne heure, Ian Gillian et ses sbires vont offrir
aux petits et aux grands (aux grands surtout, venus en nombre
voir les idoles de leur génération) un show énergique,
captivant, ahurissant. Evidemment, " Smoke on the water "
remporte toujours autant de succès auprès de la
foule. Mais l'absence de " Child in time ", pourtant
inévitable, est contraignante, et nous laisse en bouche
comme un goût d'inachevé.
La soirée, pourtant bien entamée,
ne fait que commencer. Vers 23h30, New Order entre en scène.
Il fait nuit noire et les éclairages sont de sortie. Fort
heureusement, car ils vont rendre la prestation gigantesque. Quelques
instants, nous aurions même pu croire que Joy Division se
produisait sous nos yeux. C'est beau de rêver
Il est presque une heure du matin quand Luke
entre en scène. Il faut bien dire qu'ils sont attendus
par bon nombre de festivaliers, conquis par leur dernier album,
et ses titres désormais cultes tels que " La Sentinelle
" et " Soledad ".
Sur la troisième scène, à
l'écart du site principal, la " soirée rock
belge " va bon train, et après les Hollywood Porn
Stars, c'est au tour de la révélation Ghinzu
(et son célèbre " Do you read me ? ")
qui ont pour dure tâche de concurrencer les concerts de
New Order et de Luke.
Le dernier concert de la nuit est celui de LCD Soundsystem, qui
transporta les plus motivés jusqu'à l'aube.
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