Froggle Rock, 23 et 24/09/2005,
Verneuil sur Avre (27).
Toujours meilleur, toujours plus fort ! Ce
pourrait être le mot d'ordre de cette nouvelle édition
du Froggle Rock 2005. Le programme de cette année est impressionnant
et fait oublier l'année dernière déjà
très bonne. On retrouve en tête d'affiche Lofofora,
Sayag Jazz Machine, Watcha et Patrice.
Vendredi 23 septembre.
Après le concert des Rouennais Sofa, Chewbacca
All Stars débarque sur la scène B. Le groupe
orléanais est très apprécié dans les
milieux rock et parvient à se faire une solide réputation
après la sortie de son premier album. Le son est excellent
et les 4 musiciens donnent le ton. La soirée sera rock
! A mi chemin entre Blues Explosion et International Noise Conspiracy,
les Chewbacca bougent énormément et font leur show.
C'est une excellente entrée en matière.
Comme chaque année, le Froggle Rock invite
un représentant de la scène reggae par soir. Le
choix d'Orange Street est fort judicieux car ils sont les
garants d'une musique de tradition jamaïcaine. Officiant
dans le reggae, le ska, le rocksteady, le calypso et le dub, ils
s'imprègnent du meilleur de la musique insulaire pour la
restituer sous forme de compositions personnelles. La majorité
des morceaux interprétés ce soir seront ska et font
partie de leur dernier album live. Le public est réactif
et le groupe en joue. Les musiciens bougent en rythme. Et lorsqu'un
titre reggae arrive, pas question de se relâcher. Le show
continue et l'ambiance se maintient.
Après l'essai concluant des Svinkels l'an
dernier, Puppetmastaz sera le groupe rap du week-end. Ce
groupe hors du commun présente un spectacle de marionnettes
remplaçant les traditionnels MCs. De quoi remettre en cause
toute l'imagerie du gangsta rap, puisque ici, on ne se prend pas
au sérieux, tout en proposant un rap de qualité.
Les marionnettes se présentent une à une et s'envoient
quelques vannes au passage. Dommage que le show soit en anglais,
car les répliques sont drôles. Puis la musique démarre.
Les samples et les scratchs fusent. Les chanteurs manient leurs
marionnettes tout en rappant derrière le rideau. Le spectacle,
un peu surréaliste durera près d'une heure et fera
tomber tous les clichés rap.
Nous attaquons désormais la partie énervée
de la soirée. Déjà présent il y a
2 ans, Lofofora remet le couvert pour présenter
son nouvel album, les choses qui nous dérangent. Ils surprennent
tout le monde en débutant par l'Oeuf . Le son est puissant
et le groupe parait en grande forme. Les titres du dernier album
ont intégré la setlist et les autres font désormais
figure de classiques. Reuno communique beaucoup et semble aimer
particulièrement le festival et son public. Le Fond et
la forme clôturera un concert survolté. Lofofora
est sans contestation un des meilleurs groupes de métal
sur scène.
Après Lofo, il fallait du sérieux.
Et bien je lance un grand bravo aux organisateurs, car là,
ils font très fort. Les Satanic Surfers en concert
unique en France, pour la sortie de leur nouvel album. Adulés
ou détestés par le public et les critiques, les
suédois font malgré tout partie des légendes
du punk européen. Leurs concerts en France sont très
rares, et c'est un honneur de les voir ce soir. Ils ne nous décevront
pas. On reconnaît l'esprit punk dans toute sa splendeur
avec des guitaristes et un bassiste qui occupent la scène
et provoquent le public. Leur musique est directement inspirée
de la scène américaine et du punk mélodique
de Bad Religion. L'énergie est présente et on se
rappellera longtemps je pense de ce concert, exceptionnel sur
tous les points.
Misconduct est un groupe suédois
de punk hadcore qui affiche déjà 12 ans de carrière.
On reconnaîtra leur professionnalisme dans un concert très
énergique. Le chanteur est complètement survolté
et fait le show à lui tout seul. Ca bouge énormément
sur des rythmes punk hardcore de haute volée pour une heure
de concert à 200 à l'heure, dont on ne peut ressortir
totalement indemne.
La soirée se clôture avec le groupe
électro Sayag Jazz Machine. J'ai beaucoup entendu
parler d'eux mais c'est la première fois que je les vois
sur scène. La musique instrumentale n'est pas forcément
idéale dans une configuration concert. Mais le groupe sait
tirer profit de la situation pour proposer des jeux de lumières
et une bande vidéo qui défile en continu. La musique
est très variée. Tantôt rythmée, tantôt
planante, elle est avant tout douce car elle n'est pas mise en
avant par un beat violent ou assourdissant. Le violoncelle et
le saxophone l'enrichissent et lui donnent un coté jazzy
devenu marque de fabrique du combo. Sayag Jazz Machine parvient
à maintenir le public attentif, malgré l'heure tardive.
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