Rock en Seine 2005 - Parc de
Saint-Cloud.
Jeudi 25 août.
C'est The Subways, jeune et talentueux
groupe de rock d'outre-Manche, qui a l'immense privilège
d'ouvrir cette nouvelle édition du Rock en Seine, qui s'annonce
riche en couleurs et surtout en décibels. Puis c'est au
tour d'Athlete, auteur d'un rock un peu fade qui ne casse ni les
oreilles ni trois pattes à un canard. Assez décevant.
Le premier vrai rendez-vous de la journée
est sans conteste le concert des Flying Pooh, que l'on
n'a pas vu pendant un bon moment et qui sont réapparus
comme par miracle avec un nouvel album, Spanking day, qui sera
largement à son avantage dans un show à " tarif
réduit " : 30 minutes, pas plus. Dommage, on aurait
bien écouté une demi-heure de plus, même si
leur prestation était bien plus folle à l'époque
de Viva San-Antonio.
A peine terminé, on peut déjà
entendre The Sunday Drivers qui vient de commencer son
set sur la scène d'à côté. Une prestation
satisfaisante, qui atteindra les sommets avec le titre On my mind,
rendu célèbre par la radio.
Il est déjà 18h30, et The Arcade
Fire fait son entrée sur la grande scène. Délivrant
un folk-rock entraînant, original et pour le moins orchestral,
ce combo originaire du Canada fait très bonne impression
auprès d'un public vite conquis par la spontanéité
qui se dégage d'une telle prestation. On en gardera tous
un bon souvenir.
Vers 19h30, c'est au tour de Hot Hot Heat
de monter sur scène, avec pour mission d'assurer la transition
entre les jeunes groupes et les têtes d'affiche de la soirée.
Ils s'en sortent avec brio, devant un public réceptif sans
être transporté.
Tout le monde garde ses forces pour les Queens
of the Stone Age, qui devraient entrer en scène d'une
minute à l'autre. Tout le monde se masse devant la grande
scène, et l'impatience se fait sentir.
Quand Josh Homme et ses acolytes apparaissent,
c'est l'explosion. Un vrai triomphe. Face à cet engouement,
le groupe se montre au meilleur de sa forme : un show énorme,
aidé par une très bonne qualité sonore. Le
public, en quelques minutes, dégouline déjà
de sueur. Ce n'est plus une fosse, mais un volcan. Ayant ouvert
le set avec l'excellent Go with the flow, les Queens poursuivent
avec, entre autres, le nouveau carton Little sister et referment
ce moment si intense avec le cultissime No one knows, interprété
en deux temps, et que toutes les lèvres connaissent par
cur. Un triptyque structurant un concert mémorable,
durant lequel Josh Homme nous aura même offert un titre
inédit de très grande qualité ! Quand les
guitares s'arrêtent, on peut lire la joie sur tous les visages,
et la fatigue aussi : eh oui, un tel moment ne peut que laisser
des traces !
Mais la soirée ne s'arrête pas là,
et les Jurassic 5 doivent assurer après un tel spectacle,
surtout qu'un autre groupe légendaire est attendu sur la
grande scène sur les coups de 22 heures : les Pixies
! Si nombre de jeunes présents les connaissent surtout
pour l'incontournable Where is my mind ?, les fans de la première
heure attendent beaucoup d'un groupe dont la réputation
souffre quelque peu en live. Manque de chance, les Pixies ne vont
pas faire taire les mauvaises langues, leur prestation est assez
fade, fanée même, et l'ennui gagne facilement la
foule, et ce malgré la résistance acharnée
des inconditionnels du groupe. Certes, l'amour rend aveugle, mais
ceux qui n'étaient pas là n'ont pas raté
grand chose, et c'est bien dommage !
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